- Parce qu'il s'agit d'une biographie romancée de Emilie Busquant, l'épouse de Messali Hadj, qui a adhéré aux idéaux du père du nationalisme algérien. Qu'elle a consacré sa vie à faire entendre les râles de tout un peuple et mourut affaiblie et malade, en 1953, à la veille du grand bouleversement qu'elle attendait tant.
- Parce que, bien qu'occultée par les manuels scolaires, cette dame a marqué de son empreinte la Guerre d'indépendance. Elle participa à des manifestations depuis les deux bords de la Méditerranée, rédigea avec son époux le Mémoire de l'Etoile destiné à la Société des nations en janvier 1930 et assuma la défense de celui-ci lors de plusieurs procès de 1934 à 1941.
- Parce que malgré les divergences des historiens, Mohamed Benchicou a une certitude : Emilie Busquant aurait cousu de ses propres mains le premier drapeau blanc et vert, frappé d'un croissant et d'une étoile rouges, en 1929 à Tlemcen.
- Parce que c'est avant tout le parcours hors normes d'une femme de conviction. L'histoire extraordinaire d'une épouse, d'une mère et d'une militante comme tant d'autres, avec ses fêlures et ses atermoiements.
- Parce que c'est aussi une histoire d'amour dans toutes ses formes. L'amour qui lie un homme et une femme, une femme et ses enfants, un homme à sa patrie et une femme à une terre d'adoption, à des idéaux et à la liberté.
- Parce que c'est un excellent moyen de réviser l'histoire des prémices de la Guerre d'indépendance et des premiers mouvements nationalistes algériens, mais aussi de plonger dans les méandres des luttes de pouvoir, des trahisons et des vils calcules de la politique.
- Parce qu'on découvre le fondateur du Mouvement national algérien, le meneur d'hommes et homme de foi sous un nouveau jour et que l'image rigide du barbu en burnous se craquelle et laisse percevoir un homme passionné et passionnant.
- Parce que le roman est le résultat de plusieurs recherches menées par le journaliste et écrivain qui s'est reposé sur des travaux universitaires et est allé à la rencontre de plusieurs membres de la famille de la militante, dont sa fille Jennina.
La parfumeuse, La vie occultée de madame Messali Hadj, de Mohamed Benchicou. Ed. Koukou. 650 DA.
Posté Le : 28/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nesrine Sellal
Source : www.elwatan.com