Algérie

La Palestine va demander la pleine adhésion au Conseil de sécurité



Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryadh Malki, a déclaré lundi que son ministère déposerait une demande auprès du Conseil de sécurité de l'ONU en février pour obtenir la pleine adhésion de l'Etat de la Palestine ainsi que la protection internationale des Palestiniens sous occupation israélienne.Dans des communiqués diffusés par la chaîne de Radio publique palestinienne, Voice of Palestine, M. Malki a déclaré que la Palestine appellerait la communauté internationale à respecter la résolution 2334 adoptée en décembre 2016 par le Conseil de sécurité, qui concerne les colonies juives des territoires palestiniens occupés. L'Etat de Palestine cherche à obtenir l'adhésion complète depuis 2011 et n'a obtenu que le statut d'observateur en 2012. Plusieurs réunions sont déjà prévues à l'ONU, dont une séance du Conseil de sécurité à huis clos le 20 février prochain sur la situation au Moyen-Orient, suivie d'une session ouverte le lendemain. M. Malki a déclaré que le président palestinien, Mahmoud Abbas, participerait à la troisième séance du Conseil de sécurité le 23 février et en profiterait pour discuter des problèmes au Moyen-Orient avec les hauts dignitaires présents. Les autorités palestiniennes se préparent pour une réunion des bailleurs de fonds à Bruxelles qui se tiendra cette semaine, une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes prévue au début du mois de février pour discuter de l'action internationale à mener suite à la décision du président américain, Donald Trump, de considérer El-Qods comme capitale d'Israël en décembre dernier, ainsi que pour le sommet de la Ligue arabe en mars.
Dialogue 5+5
Les ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 ont déploré, dimanche à Alger, la décision du président américain, Donald Trump, de considérer El Qods comme capitale d'Israël, y voyant une démarche qui «contrevient» aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Les ministres ont vivement déploré la décision de l'administration américaine relative à El Qods, qui «contrevient aux résolutions pertinentes des Nations Unies, et ont appelé au respect de ces dernières dans l'intérêt même de la paix et de la sécurité internationales», souligne-t-on dans la Déclaration d'Alger sanctionnant les travaux de la 14e Conférence des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 en Méditerranée occidentale tenue à Alger. Ils ont souligné qu' «une telle initiative est de nature à attiser les tensions dans les territoires palestiniens, hypothèque sérieusement les chances de relance du processus de paix soutenu par la communauté internationale».
Face à cette situation, les ministres ont appelé la communauté internationale à «redoubler d'efforts pour la relance du processus de paix, en vue d'une paix juste et durable, fondée sur la solution à deux Etats, prenant en compte l'initiative de paix arabe, et permettant la création d'un Etat palestinien issu des frontières de juin 1967, vivant en paix et en sécurité au côté Israël, et avec El Qods comme capitale des deux Etats, conformément aux résolutions pertinente des Nations Unies».
A cet effet, ils ont renouvelé leur soutien aux efforts en faveur de la réconciliation inter-palestinienne, «indispensable pour créer un horizon politique crédible», tout en réaffirmant leur position constante quant à la nécessité «de préserver l'identité et le caractère multiconfessionnel de la ville sainte d'El Qods». Au terme de la 14e Conférence du Dialogue 5+5, les ministres ont réaffirmé leur appel à la levée immédiate du blocus imposé à la population de Ghaza et à l'arrêt des colonies dans les Territoires palestiniens ainsi que pour la protection de la population palestinienne.
Plein soutien aux pourparlers de paix inter-syriens
Par ailleurs, les ministres ont fait part de leur «plein soutien» aux pourparlers de paix inter-syriens conduits par le représentant spécial du Secrétaire générale de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura et de leur appui aux efforts de ce dernier en vue d' «une réduction des violences, l'acheminement de l'aide humanitaire et un règlement juste et durable de la crise en Syrie, conformément aux termes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations-Unies et du communiqué de Genève».
Les ministres ont réitéré, en outre, leur «attachement à une solution politique de la crise en Syrie à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale, et l'appropriation par le peuple syrien de cette issue, à même de préserver l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie». Les participants ont félicité par la même occasion les autorités irakiennes suite à la victoire qu'elles ont remportée face au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech), et réaffirmé «leur solidarité et détermination à poursuivre leur appui aux efforts engagés jusqu'à l'éradication définitive de ce fléau dans ce pays et dans la région».
Les chefs de diplomatie du Dialogue 5+5 ont exprimé en outre leur soutien à «l'unité et à la souveraineté de l'Irak», et se sont accordé sur le fait que «le rétablissement de la sécurité et de la stabilité de l'Irak servira son peuple ainsi que la prospérité de la région».
La Palestine entend plus que jamais être membre de l'ONU
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a déclaré dimanche que la Palestine demanderait bientôt sa pleine adhésion à l'ONU. Lors d'une conférence de presse au côté de son homologue maltais Carmelo Abela à Bethléem en Cisjordanie, il a estimé que «le récent vote de l'Assemblée générale des Nations Unies (...) a été une victoire pour la Palestine et un grave échec pour les Etats-Unis et leur politique clairement orientée en faveur d'Israël». En dépit des «menaces» de représailles de Washington, M. Maliki a noté que les pays membres de l'ONU avaient massivement voté contre la reconnaissance par le président américain Donald Trump d'El-Qods comme capitale de l'Etat d'Israël. Le 21 décembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur le statut d'El-Qods pour déclarer la décision de M. Trump comme «nulle et non avenue» par 128 voix contre neuf et 35 abstentions. Un peu plus tôt ce mois, le conseiller diplomatique du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Shaath, a précisé qu'une demande formelle d'adhésion de la Palestine à l'ONU sera déposée en janvier prochain. Depuis 2012, cette dernière a le statut d'Etat observateur non membre.
L'ONU adopte une résolution réaffirmant le droit du peuple palestinien à l'autodétermination
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté hier une résolution réaffirmant le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un Etat palestinien indépendant. La résolution, adoptée par un vote écrasant, a recueilli 176 voix pour et sept contre (Etats-Unis, Canada, Israël, Etats fédérés de Micronésie, Iles Marshall, Nauru, et les Palaos). Le vote a enregistré quatre abstentions celles du Cameroun, du Honduras, du Togo et des Tonga.
Le texte adopté au lendemain du veto américain opposé à une autre résolution du Conseil de sécurité rejetant la décision américaine sur al- Qods occupée, a exhorté tous les Etats membres de l'ONU à continuer de soutenir le peuple palestinien pour exercer son droit à l'autodétermination. Jeudi, l'Assemblée générale de l'ONU est appelée à nouveau à voter une résolution condamnant la reconnaissance par les Etats-Unis de la ville sainte d'al Qods comme capitale d'Israël.
Le président de l'Assemblée générale a décidé de convoquer une session extraordinaire pour adopter cette résolution présentée par le Yémen et la Turquie au nom des pays arabes. Le texte reprend pratiquement les mêmes termes du projet de résolution rejeté hier par le Conseil de sécurité lors d'un vote unanime qui a symbolisé l'isolement des Etats-Unis sur la Question d'al-Qods.
Dans une rare unité, les 14 membres du Conseil de sécurité, ont voté pour ce texte qui affirmait que «toute décision et action visant à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la ville sainte d'al-Qods n'ont aucun effet juridique et sont nulles et non avenues». La quasi-totalité de la communauté internationale qui s'oppose à la démarche des Etats-Unis n'a jamais reconnu al-Qods occupé comme capitale d'Israël ni l'annexion de sa partie orientale en 1967.


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