Algérie

La paix sociale à l'épreuve du baril



La paix sociale à l'épreuve du baril
Cette crise financière que traverse le pays est une autre forme de violenceLa crise financière que traverse le pays est une autre forme de violence qui menace non seulement ses équilibres financiers, mais surtout sa cohésion sociale.
La Réconciliation nationale réalisation majeure du chef de l'Etat a incontestablement signé la fin de la violence, la victoire sur le terrorisme. C'était la pièce manquante du puzzle pour que l'Algérie avance sur le plan économique, sur la voie du développement. Cela a permis de lancer les chantiers indispensables pour effacer les traces d'un terrorisme aveugle, sanguinaire et dévastateur qui a réduit en cendres écoles, hôpitaux, usines...Il fut à l'origine d'un exode d'un autre type que celui provoqué par plus de 130 années de colonisation. Les populations à l'époque fuyaient la misère. Puis vint le temps où elles ont déserté leurs villages, leurs maisons pour échapper aux bouchers des hordes islamistes.
Il aura fallu plus de dix années d'une résistance héroïque du peuple algérien durant lesquelles les forces de sécurité ont laminé les ennemis de la République avant que la Réconciliation nationale dont les contours ont été dessinés par le Président Bouteflika ne vienne mettre fin à ce qui ressemblait à une apocalypse. L'Algérie a non seulement relevé la tête, retrouvé le banc du concert des nations mais elle a surtout pu se projeter dans sa reconstruction. Routes, autoroutes, logements, universités, lycées...ont été réalisés. Des infrastructures nécessaires qui renvoient l'image d'une Algérie nouvelle réconciliée avec elle-même avec de surcroît un solide matelas financier qu'elle a pu constituer grâce à des niveaux record des prix du pétrole.
Des augmentations de salaires exceptionnelles avaient été accordées en 2008. Il s'ensuit pratiquement six années d' «insouciance» avant que ne s'amorce un virage dont on mesure aujourd'hui la dangerosité. Il a été signalé par une dégringolade des prix du pétrole qui a débuté vers la mi-juin 2014 et qui perdure encore aujourd'hui même si elle a baissé quelque peu d'intensité. Elle a causé la faillite du Fonds de régulation des recettes alors que le bas de laine qui affichait plus de 193 milliards de dollars en 2014 risque de descendre sous les 10 milliards de dollars d'ici la fin de l'année.
Cette crise financière que traverse le pays est une autre forme de violence qui menace non seulement ses équilibres financiers, mais surtout sa cohésion sociale. Plus que jamais les Algériens sont appelés à s'unir pour y faire face.
Plus de 10 ans après la consécration de la Réconciliation nationale, le président de la République a renouvelé un appel aux Algériens pour que la situation financière difficile que traverse le pays ne soit pas un alibi pour semer les graines de la fitna. «Il appartient (...) à chacun de nous, par-delà tout clivage, y compris politique, de s'associer à la préservation de l'indépendance économique et financière du pays, par l'adhésion aux réformes et aux efforts que cela requiert», a exhorté Abdelaziz Bouteflika dans une intervention à l'issue de l'adoption en Conseil des ministres, le 6 septembre, d'un projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit.
Le peuple algérien, qui a tant versé de sacrifices pour transcender la tragédie nationale et renouer ensuite avec le développement depuis près de deux décennies, «mérite de ne pas connaître une nouvelle panne de développement après celle qu'il a vécue à la fin des années 80» a souligné le premier magistrat du pays. Une mise en garde qui appelle les apprentis sorciers à éviter de mettre de l'huile sur le feu.


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