La paix est possible selon Kofi Annan

Violences attribuées par Damas à «des groupes armés soutenus par l'étranger pour déstabiliser la Syrie», ce qui légitime la force à laquelle a eu recours le régime de Assad en vue de restaurer la stabilité du pays.
Depuis plusieurs mois, divers plans de sortie de crise ont été suggérés par des organisations régionales ou internationales après que ceux concoctés par les capitales européennes et même par Washington ont été rejetés par Damas et ses deux alliés que sont Moscou et Pékin, qui ont fait valoir le scénario libyen pour récuser toute proposition d'intervention militaire étrangère. Un point de vue qui ne pouvait que susciter l'adhésion tant l'après-révolution libyenne a dévoilé les aspects non avoués de la démarche ayant conduit à la prise par l'ONU de la résolution ayant permis l'intervention de l'Otan. Cette réalité est du reste derrière l'initiative du plan Annan. L'ancien SG de l'ONU est à la fois l'envoyé de la Ligue arabe et de l'organisation onusienne. Le plan élaboré par l'émissaire international pour la Syrie a été validé d'un côté comme de l'autre, et est en application avec l'entrée en vigueur depuis deux semaines du cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui n'a pas pour autant mis un terme aux combats. La liste des personnes tuées et blessées ne cesse de s'allonger. Au moins dix déserteurs ont été tués dans des affrontements hier avec l'armée gouvernementale syrienne dans la région de la capitale Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'autres combats avaient également eu lieu entre soldats et déserteurs près d'un palais présidentiel dans la région côtière de Lattaquié, selon l'OSDH. La veille, sept personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées dans un attentat à l'explosif commis dans le quartier historique de Midane en plein centre de Damas.