Algérie

«La paix des braves» (IV)



«La paix des braves» (IV)
L'information confidentielle sur la provocation en préparation contre Damas et Moscou est parue le jour, où doivent se dérouler des pourparlers à Genève, réunissant les diplomates de Russie, des Etats-Unis et l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi.
Pour sa part, Moscou, dont le soutien au gouvernement syrien a été décisif de par ses vetos au Conseil de sécurité face aux tentatives des Occidentaux d'intervenir militairement, semble maintenant jouer sur une autre corde. A entendre les propos de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, «la Russie cherche à obtenir la fin des violences et une stabilisation de la situation en Syrie, elle ne cherche pas à préserver le régime de Bachar Al-Assad...» Simultanément, on apprend que «deux avions du ministère russe des Situations d'urgence (MSU) avec à leur bord 28 et 49 ressortissants russes ayant décidé de quitter la Syrie ont atterri à Moscou en partance de Beyrouth». S'agit-il d'un premier contingent qui sera bientôt suivi de beaucoup d'autres ... ' Il est curieux que la Russie, qui a, paraît-il, 100 000 ressortissants en Syrie, ait supprimé ses vols directs depuis Damas. Au lieu de renforcer et de stabiliser la Syrie, Moscou contribue à créer des réfugiés, non seulement russes mais aussi syriens, comme vient de le montrer le président Poutine : «La Russie est prête à fournir une aide financière et humanitaire au Liban afin de résoudre le problème des réfugiés syriens dans ce pays.» Il ne faut pas être sorcier pour deviner que l'argent que Moscou donnerait aux ennemis de Damas repliés à Tripoli servirait en fait à acheter de nouvelles armes qui seraient utilisées pour perpétuer la guerre contre la Syrie. Drôle de jeu dans ce feuilleton qu'on pourrait intituler «Bons baisers de Russie», avec une autre citation, du Premier ministre Medvedev cette fois : «Les chances de Bachar Al-Assad de se maintenir au pouvoir s'amenuisent de jour en jour... Je lui ai téléphoné à plusieurs reprises pour lui demander d'appliquer les réformes et de se mettre à la table des négociations. A mon avis, le président syrien n'y est pas prêt... » De quelles «réformes» et de quelles «négociations» ' et avec qui ' Medvedev veut-il parler ' Pourquoi n'applique-t-il pas lui-même des «réformes» en Russie '... Pourquoi ne «négocie»-t-il pas avec les terroristes tchéchènes, les Pussy Riots et les agents de la CIA qui manifestent régulièrement dans les rues de Moscou '... Ça ne doit pas être drôle tous les jours, pour Bachar Al-Assad, d'avoir des «alliés» pareils... Et comme par hasard, la presse signale justement que «le chef du Conseil de sécurité nationale d'Israël, Yakov Amidror, s'est rendu à Moscou pour discuter avec les dirigeants russes de la crise syrienne et du danger représenté par les armes chimiques dans ce pays». En clair : pour transmettre au gouvernement russe les nouveaux ordres de Tel Aviv. (A suivre)


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