Algérie

«La paix au Sahel passe obligatoirement par l'Algérie»



«La paix au Sahel passe obligatoirement par l'Algérie»
Intervenant lors du colloque «Le Maghreb et son Sud», organisé à l'institut français des relations internationales, Pierre Chevènement, co-président du groupe de travail Sahel de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français a déclaré que la paix dans cette région passe obligatoirement par l'Algérie.Jean-Pierre Chevènement a rappelé le rôle «primordial» que peut jouer l'Algérie dans la stabilisation du Sahel, région fragilisée ces dernières années tant par le phénomène de la sécheresse que par la menace terroriste. «On ne peut pacifier ces zones si on ne peut pas s'appuyer sur l'Algérie et les Français devraient être assez réalistes pour le comprendre», a-t-il ajouté. Le co-président du groupe de travail Sahel de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français a estimé, devant un parterre composé notamment de sénateurs, d'experts en relations internationales et de journalistes, que l'on «peut espérer que l'Algérie pourra jouer un rôle de stabilisateur» dans la région même si cela suppose, a-t-il dit, qu'elle «soit elle-même stabilisée». L'ancien ministre français de la Défense avait assisté le 19 septembre dernier à Bamako à la cérémonie d'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, aux côtés du président François Hollande. Il a dit avoir été «frappé» par la présence, à cette cérémonie, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, une personne, a-t-il fait remarquer, qui connaît bien la région du Sahel pour avoir été déjà wali d'Adrar et de Tamanrasset, et du tout nouveau ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, un «spécialiste» des affaires africaines, étant l'ex-président du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. «Il y a clairement, de la part de l'Algérie, la volonté de se tourner vers son Sud, de reprendre pied», a opiné M. Chevènement qui a rappelé, à cette occasion, l'apport du pays en matière tant de lutte antiterroriste que dans l'intermédiation pour le règlement de conflits en Afrique. Pour l'ancien ministre français, le traitement «avec succès» du problème de sécurité dans le Sahel ne pourrait intervenir sans une «approche globale» mêlant à la fois l'Union africaine, l'Union européenne et la France, et devant mobiliser les moyens nécessaires pour que les initiatives déjà prises dans ce sens soient «développées», faisant allusion à l'opération française Serval au Mali. Dans ce cadre, il a affirmé que l'UA doit être «plus présente militairement» sur le terrain, prévenant que le Sahel pourrait peser «très négativement» sur le décollage africain si sa pacification n'est pas assurée. La conférence «Le Maghreb et son Sud : vers des liens renouvelés» a été organisée pour présenter un ouvrage éponyme réalisé par des experts en relations internationale, et codirigé par Mansouria Moukhefi, responsable du programme Moyen-Orient/Maghreb à l'Ifri, et Alain Antil, chercheur et responsable du programme Afrique subsaharienne au même institut français. Dans un entretien accordé à la presse française au mois de juillet dernier, M. Jean Pierre a indiqué que nous avons un adversaire commun à savoir : Al-Qaïda et ses alliés. L'Algérie possède une armée puissante et a joué un rôle important dans la lutte antiterroriste.


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