La «Ouaâda» de Sidi Djelloul

La zaouïa de Sidi Djelloul Ben Sidi Aïssa, dans la localité de Aïn Dem, dans la daïra de Djendel (Aïn Defla), a célébré, ce week-end, sa traditionnelle «Ouaâda» annuelle dans une ambiance particulière, en regroupant une foule de visiteurs venus des quatre coins du pays pour vivre des moments inoubliables. C'était la grande fête tant attendue. Vu sa situation géographique, car situé dans un carrefour perché sur une hauteur de plus de 600 m d'altitude, entre les villes de Djendel, Médéa et Boumadfaâ, l'endroit est attirant et domine les régions environnantes. La mosquée de Sidi Djelloul, au sommet de la colline sacrée, a été envahie dans l'après-midi du vendredi par des milliers de citoyens habillés en majorité en blanc, donnant l'impression d'être au mont Arafat. On vient non seulement pour la «Ouaâda», mais pour accomplir aussi un pèlerinage sur la terre de ses ancêtres. Les fidèles et les visiteurs ont eu droit à  un programme rituel habituel, qui regroupe la grande récitation du Coran en groupe, l'exécution de la «Hadra», forme de chants mystiques et d'invocation, le grand repas dit «El Ouaâda», attendu avec impatience pour goûter à  la baraka de Sidi Djelloul. C'est le moment pour les plus âgés de se remémorer des récits et des faits sur la vie et œuvre de Sidi Djelloul et sa baraka. L'on soulignera le rôle joué par cette zaouïa dans la formation des jeunes et des générations dans une période où il n'y avait pas d'école dans la région. Les visiteurs et les invités, dont des personnalités de marque, issues de la région, ont eu droit à  un programme très riche, notamment la fantasia tenue au bas de la colline matin. Plus de 100 cavaliers ont animé des scènes de  «baroud» et des galops d'honneur des plus grands jours. La fête a été agrémentée par les chants des «meddahs» rythmés au son des tambours.