Algérie

La nuit cauchemardesque des Algériens


L'on sait déjà que le football n'a jamais été une science exacte, car ce sport pas comme les autres est souvent fait d'exploits et de renversements de situation les plus fous.Nos vaillants Fennecs en savent désormais quelque chose, eux qui tenaient jalousement leur billet qualificatif pour une cinquième Coupe du monde, avant de verser subitement dans le chaos. Lorsque ce remplaçant de luxe nommé Ghezzal trouva la tête victorieuse du défenseur Touba au second poteau, le stade Mustapha-Tchaker et l'Algérie tout entière furent saisis d'hystérie et de folie collective. C'est qu'on jouait pratiquement la 119' et cette égalisation miraculeuse (1-1) était synonyme de qualification pour le Mondial qatari. Diable, il ne restait qu'une minute à jouer et tout le pays s'apprêtait à festoyer à l'unisson, comme ce fut le cas en 1982 où l'Algérie avait fait sensation au Mondial espagnol en terrassant l'ogre allemand au stade de Gijón.
Puis il y eut encore ce match de barrage historique contre l'Egypte à Khartoum où la bande à Saâdane avait terrassé les Pharaons sur un but d'anthologie d'Antar Yahia pour se qualifier au Mondial sud-africain de 2010. Mais voilà que le football est parfois cruel et impitoyable car, dans un dernier élan de rage et de désespoir, les Camerounais avaient assiégé le camp algérien et, patatras ! puisque le ciel nous est tombé sur la tête. On se demande comment le controversé arbitre gambien Bakary Gassama, qui en avait des siennes déjà par le passé, avait comptabilisé quatre minutes de temps additionnel dans le dernier quart d'heure des prolongations.
Et pour cause, le chrono affichait 120'+ 4' et sur un dernier coup franc accordé aux Camerounais, ce diable d'Ekambi profitait d'une position hasardeuse de Benayada qui annulait toute possibilité de hors-jeu pour sonner le glas ! Un moment d'inattention et tout avait chaviré, surtout que ce maudit Gassama s'empressa aussitôt de siffler la fin du match et de sceller cyniquement le triste sort réservé aux Verts qui n'avaient plus que leurs yeux pour pleurer. Du coup, le stade Tchaker et toute l'Algérie profonde furent plongés dans un silence de cathédrale. Point de fête comme prévu dans les villes et les villages, ni de défilés dans les grandes villes du pays et à l'étranger, car la sentence fut terrible et accablante. Tout le pays est resté figé et le peuple sans voix car l'on avait du mal à réaliser l'ampleur du drame.
L'on se mit alors à regretter les nombreux ratages face au but, les changements tardifs de Belmadi, les deux buts de Slimani annulés ou encore les nombreuses fautes des défenseurs camerounais dans la surface de réparation sur lesquels le fameux Gassama n'a pas daigné consulter curieusement la VAR, mais il faut bien admettre que l'EN a bel et bien été piégée par le score du match aller et s'est malheureusement mêlé les pinceaux face à une formation camerounaise qui était prenable, notamment en défense. Cela dit, le football est ainsi fait, car dans un tel registre il faut bien se dire que l'Italie s'est fait éliminer aussi, la semaine dernière, en toute fin de match par cette étonnante équipe de Macédoine du Nord. De son côté, la France se souvient encore de cette désillusion mémorable contre la Bulgarie en 1993 où les Tricolores avaient besoin d'un point pour aller au Mondial américain lorsque ce diable de Kostadinov poignarda la défense française à la toute dernière minute (2-1). Ainsi va le foot, n'est-ce pas '

Mohamed HAOUCHINE
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