Algérie

La nouvelle loi sur la promotion immobilière protège les promoteurs



Ce n'est pas comme cela que les choses doivent se passer et cette nouvelle loi (sur la promotion immobilière) est venue remettre les pendules à  l'heure», a déclaré jeudi, au Palais des expositions d'Oran, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat, à  l'occasion de l'inauguration du Salon international du logement, bâtiment Batiwest 2010, qui se tient jusqu'à la fin du mois. «Au contraire, ces nouveaux textes, ajoute-t-il, protègent les promoteurs.» Outre les fabricants ou importateurs de matériaux de construction et d'équipements, nombre de sociétés spécialisées dans la promotion immobilière figurent parmi les exposants. Ces derniers ne partagent pas entièrement l'avis du ministre, même s'ils sont d'accord sur la nécessité de mettre de l'ordre dans la profession. «Nous approuvons entièrement l'idée d'assainir le milieu mais, pour nous, les véritables promoteurs, la nouvelle loi est contraignante car elle traduit une  volonté de l'Etat à  diriger  le secteur au lieu de se contenter de le réguler», estime M. Chemloul, promoteur, qui donne comme exemple la nécessité de passer par un agrément. «Je suis un commerçant qui fabrique et vend un produit et, mieux que cela, en fonction des aléas du marché, je  peux vendre mes parts dans ma société ou en acheter d'autres dans une autre société, etc.», explique-t-il en mettant en avant le dynamisme qui doit caractériser toute activité. «Où est la liberté d'entreprendre dans tout cela '», s'est-il interrogé, en mettant en avant l'idée que l'Etat dispose d'assez de mécanismes pour lutter contre les contrevenants aux règles.
Le bâtiment est l'un des secteurs où les entreprises algériennes sont impliquées en majorité. Celles-ci ont contribué, selon les organisateurs du Salon, à  hauteur de 95% dans la réalisation des programmes initiés durant la dernière décennie et dont le nombre de logements (tous segments confondus) livrés au 31 décembre 2009 a atteint 1 045 000 unités. A la même date, le nombre de logements en cours de réalisation atteignait 557 000, dont 89% pris en charge par des entreprises algériennes. Depuis 2005, l'Etat a, selon la même source, investi plus de 618 milliards de dinars. Si les objectifs tracés dans le programme présidentiel sont atteints, il reste que les besoins en matière de logements sont encore immenses avec, notent les mêmes organisateurs, «561 000 habitats précaires recensés à  travers le territoire national, soit près de 3 millions de personnes qui vivent dans des conditions insalubres et inacceptables». Dans ce domaine précis et face à  une telle urgence, le concept de «préférence nationale» avancé dans ses déclarations par le ministre  pour ce qui est des attributions des marchés publics paraît obsolète, ce qui sous-entend une priorité à  la performance et
l'efficacité.
 


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