La nouvelle formule de l'habitat rural

Le citoyen qui bénéficiera de l’éligibilité obtiendra par la suite l’aide de l’Etat d’un montant de 700 000 DA. L’AGRFU de Tipasa vend à ce citoyen la parcelle de terrain en zone rurale, à celui qui bénéficie de l’aide de l’Etat.
Si la surface de celle-ci est inférieure à 120 m2, l’acquéreur profitera d’un abattement de 80% du prix du terrain. Une manière pour encourager les familles à rejoindre les zones rurales. Ces prix s’appliquent pour le lotissement social. Le reste à réaliser (RAR), arrêté au 31 décembre 2010, s’élève à 324 logements ruraux.  
Jusqu’à la fin du mois de mai 2011, le RAR en logements ruraux a baissé jusqu’à 288 logements ruraux. L’AGRFU, selon son responsable, a construit 523 habitations rurales durant l’année 2010. Cependant, l’AGRFU de Tipasa est confrontée à une multitude de problèmes. Les difficultés de recouvrement de ses créances lui créent un déséquilibre financier.
Des citoyens ruraux n’ont pas les moyens de payer leur apport personnel, même si celui est fractionné. La misère sociale qui sévit en zones rurales empêche les citoyens d’occuper les logements ruraux construits par l’AGRFU. Beaucoup de logements ruraux sont livrés à l’abandon. Gaspillage d’argent. L’AGRFU avait engagé ses moyens pour construire des habitations rurales, mais n’arrive pas à récupérer son argent.
Les lenteurs bureaucratiques qui retardent la remise des actes de propriété des terrains sur lesquels ont été construits les logements ruraux demeurent un handicap pour cette entreprise de wilaya. Avec cette nouvelle formule sur l’habitat rural qui attend son application, l’AGRFU de Tipasa espère se libérer,  pour mobiliser ses moyens humains et financiers à d’autres projets.
En effet, l’Etat lui a affecté un programme de 2150 de LPA (logement promotionnel aidé). Ce programme se réalisera au niveau de 14 sites. Le responsable de l’AGRFU affirme que 12 sites sont déjà prêts pour démarrer le programme.
Il ne reste qu’à lancer le concours d’architecture et les études pour 2050 LPA. Deux sites (100 logements) n’ont pas encore été localisés. L’AGRFU est confrontée à l’indisponibilité d’une rare main-d’œuvre qualifiée. Effectivement, les jeunes travailleurs sont attirés par les aventures de l’Ansej. Ils quittent leurs chantiers pour tenter leur chance dans le nouveau dispositif de soutien à l’emploi.
Le plus étrange, c’est que ces jeunes qualifiés dans le bâtiment (coffrage, maçonnerie, ferraillage) formulent leurs demandes auprès de l’Ansej pour l’acquisition des camions de transport. S’ajoutent à ces déficits le manque de moyens de réalisation dans le secteur du bâtiment.
«Nous comptons faire appel à des entreprises étrangères, précise le responsable de l’AGRFU, autrement nous solliciterons les opérateurs algériens qui ont une qualification 3 et plus, avant de s’engager dans la réalisation de notre programme de logements», conclut-il.