Algérie

La nouvelle Constitution validée par l'ISIE



Le président de l'instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie (ISIE), Farouk Bouaskar, a annoncé mardi, la validation par le Conseil de l'instance du projet de texte de la nouvelle Constitution soumis au référendum le 25 juillet dernier, a rapporté l'Agence TAP. Bouaskar qui s'exprimait lors d'un point de presse de l'ISIE tenu, mardi soir, à Tunis a affirmé que «le vote sur le projet de la nouvelle constitution a abouti à 94,6% de «oui» contre 5,4% de votants ayant dit «non» au projet en question».L'annonce par Bouaskar de ces résultats survient après épuisement des voies de recours formés par les parties contestataires des résultats préliminaires du scrutin annoncés le 26 juillet dernier, a précisé l'Agence.
Par ailleurs, le président de l'instance électorale tunisienne a affirmé que «la nouvelle Constitution entrera en vigueur à compter de la date de proclamation des résultats définitifs, après sa promulgation par le président de la République et sa publication dans un numéro spécial du Journal officiel de la République tunisienne». Bouaskar a en outre souligné que le vote lors du référendum s'est déroulé «de manière intègre et transparente» et qu'un nombre d'infractions électorales ont été déférés à la justice.
Le rejet par le tribunal administratif de tous les recours contre le processus référendaire a «confirmé l'intégrité et la transparence de l'Isie», a ajouté Bouasker, estimant que son institution a «subi une vague sans précédent d'accusations de certains partis politiques et d'organisations de la société civile».
La nouvelle Loi fondamentale, qui renforcera nettement les prérogatives du chef de l'Etat, a été approuvée par un peu plus de 2,6 millions de personnes, a annoncé Farouk Bouasker, président de l'Isie devant la presse.
Le taux de participation a été considéré comme faible à 30,5%. L'opposition qui dénonce depuis un an le «coup de force» du 25 juillet 2021 du président Saïed par lequel il «s'est arrogé tous les pouvoirs», et les défenseurs des droits humains ont de nouveau mis en garde contre un danger de retour de la dictature avec la nouvelle Constitution.
La nouvelle Constitution instaure un régime hyper-présidentiel en rupture avec celle en vigueur depuis 2014 qui limitait volontairement le rôle du chef de l'Etat au profit du Parlement dont les dérives observées durant la période de pandémie de Covid-19 ont plongé la Tunisie dans des crises socio-économiques profondes, au grand désarroi de la population.
Le nouveau texte ne prévoit pas de procédure de destitution du président, qui nomme le chef de gouvernement et les ministres et peut les révoquer à sa guise. Une deuxième chambre est créée au sein du Parlement pour représenter les régions et contrebalancer l'Assemblée du peuple.
Le pays peine à sortir d'une crise grave, caractérisée par une croissance faible (moins de 3%), un chômage élevé (près de 40% des jeunes) et une pauvreté accrue (4 millions de personnes).Très endettée, la Tunisie négocie depuis des semaines un nouveau prêt avec le Fonds monétaire international (FMI), espérant obtenir 4 milliards de dollars et surtout un sésame pour d'autres aides étrangères, notamment européennes.


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