Algérie

«La nouvelle Constitution a signé la réconciliation»



Les langues se «réconcilient» en Algérie. «On en a fini avec la guerre des langues!», s'est réjoui, hier, le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, lors de la Journée mondiale de la langue maternelle qui a été célébrée, hier, dans la wilaya de Beni Abbès. Pour le SG du HCA, c'est la nouvelle Constitution du pays, amendée en novembre 2020 qui a permis cet «armistice». «La nouvelle Constitution, adoptée en novembre 2020, a définitivement scellé la problématique de la promotion et de la préservation de la langue amazighe avec toutes ses variétés linguistiques», a-t-il soutenu. «Ce qui permet une coexistence et une complémentarité avec la langue arabe», a-t-il poursuivi, non sans rappeler qu'il s'agit d'un «bien commun» partagé par tous les Algériens. Si El Hachemi, comme la majorité des participants à cet événement qui a pris en envergure nationale, s'est ainsi réjoui de la volonté politique affichée par les Hautes autorités du pays dans la préservation de tout ce qui trait à l'identité algérienne. «Car, cela consacre l'unité et la cohésion nationale», a expliqué ce militant du «vivre-ensemble». La coexistence linguistique fait partie des éléments clés permettant aux peuples de vivre en totale harmonie. «Nous sommes tous bien conscients que les deux langues nationales - l'arabe et le tamazight - forment un lien solide dans la cohérence, l'harmonie du pays du fait de notre héritage civilisationnel à travers les âges», a-t-il mis en avant. Où mieux que Béni Abbès pour abriter un tel événement' Cette nouvelle wilaya du sud -ouest du pays est un exemple parfait de la diversité algérienne. Elle témoigne non seulement de son algérianité mais aussi de son africanité. En plus de l'arabe et la variante berbère, chleuh, les habitants y parlent le korandjé. «Il s'agit d'une variété amazighe qui se décline, comme un réel mélange du tamazight, de l'arabe et du songhaï, langue nilo-saharienne parlée dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest», indique Si El Hachemi. Un autre trésor de notre patrimoine menacé de disparition. Il est classé par l'Unesco dans la liste des langues en voie d'extinction. La nouvelle Algérie qui se décline, comme celle de l'Algérie «plurielle», est bien décidée à sauver tout ce qui fait de nous des Algériens, à l'image de nos traditions et notre diversité linguistique. «Le fait que notre wilaya, nouvellement créée, ait été choisie pour accueillir en grande pompe ces festivités, montre l'existence réelle d'une volonté politique dans ce sens», a souligné le wali de Béni Abbès, Saâd Chenouf, sous un tonnerre d'applaudissements. Il met en avant le fait que la constitutionnalisation du tamazight, dans le préambule de la Loi fondamentale du pays, est le meilleur exemple de la volonté du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, en ce qui concerne le tamazight. En effet, la question n'est plus taboue en Algérie! Depuis l'arrivée du président Tebboune au pouvoir, en décembre 2019, tout est fait pour l'encourager et la promouvoir du fait que l'amazighité est à même de réunir tous les Algériens. «Cela du fait qu'elle rejette toutes les formes de division, de renforcer la cohésion sociale», ont insisté les participants aux différents ateliers organisés durant cette journée de la langue maternelle. Ils ont rappelé le fait qu'elle contribue à «renforcer l'unité nationale visée par des complots fomentés par différentes parties». Le front interne est donc plus que jamais mobilisé. Il envoie des messages forts aux ennemis du pays à partir...d'Igli!


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