La nouvelle cité Dehimat, à Sidi Moussa, est victime de sa ruralité. Située dans un ensemble de nouvelles constructions, cette cité reste «marginalisée» par les autorités de la wilaya d'Alger.
Et pour preuve, «tous les projets sont concentrés de l'autre côté de l'agglomération», s'indignent les habitants. «Seuls le bruit et la poussière des travaux nous parviennent», ironise un citoyen. En fait, un projet de bitumage de la route a été engagé par les services de l'APC, sans que le tracé se poursuive jusqu'à cette cité. Une décision que les résidants ne comprennent pas. «Les services de la commune ont déclaré que le plan élaboré par la wilaya d'Alger ne concernait qu'une partie de la cité, sans pour autant daigner justifier les raisons de notre marginalisation», dira un jeune rencontré sur place. Notre interlocuteur, tout en insistant sur l'utilité de ce projet, a expliqué que les citoyens trouvent toutes les peines du monde à traverser cette «piste rurale» en temps de pluie.
«Les allées de la nouvelle cité sont impraticables, les responsables de la mairie le savent bien, mais n'ont rien fait pour concrétiser leurs promesses», dénonce un autre citoyen. Bien d'autres problèmes provoquent la colère des habitants de la nouvelle cité Dehimat. Selon eux, une partie des habitations sont alimentées en eau potable, alors que d'autres ne le sont pas, souffrant ainsi durant toute l'année. En outre, seuls quelques foyers ont été dotés de compteurs d'eau, ainsi que de raccordement au réseau de gaz de ville.
Une politique de deux poids, deux mesures que les habitants subissent depuis des années.
Par ailleurs, «les personnes âgées trouvent des difficultés à marcher jusqu'au chemin communal, la route est difficile et le transport est inexistant», souligne notre interlocuteur. Un problème que rencontrent également les élèves scolarisés, notamment dans les paliers secondaires et moyens. Bien que des bus de transport scolaire aient été mis à leur disposition, les élèves sont contraints de rejoindre à pied la grande route, ce qui n'est pas toujours facile, notamment en hiver. «Il faut porter des bottes en caoutchouc pour traverser, car la route est souvent boueuse et parsemée de flaques d'eau», raconte un élève scolarisé au chef-lieu de la commune.
Ainsi, à l'unanimité, tous les habitants de la nouvelle cité estiment que la première priorité reste le bitumage de la route. «Il n'y a ni stades ni salle de sport et autres lieux de culture et de loisirs, malgré cela, nous ne demandons que le bitumage de la route», dénoncent-ils. En fait, dans cette cité de la commune de Sidi Moussa, on ne dispose que du strict minimum, à savoir l'électricité et un réseau d'assainissement. En conséquence, plusieurs familles ont quitté les lieux, alors que d'autres comptent «fuir» cette localité dans les plus brefs délais. D'ailleurs, en s'y rendant, le visiteur remarquera que plusieurs constructions, toujours en chantier, sont proposées à la vente.
«Les propriétaires veulent quitter cette cité pour éviter à leurs familles les désagréments et la dureté de la vie», explique un citoyen.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com