La nouvelle carte des narcotrafiquants

Le trafic de drogue provenant du Maroc vers l'Algérie a pris une dimension telle qu'il occupe une place quasiment quotidienne dans les médias. L'image des tas de paquets de stupéfiants saisis est devenue familière à ceux qui suivent régulièrement les journaux télévisés surtout sur les chaînes publiques.Evidemment, ce fait n'est pas anodin, au contraire il est de nature à créer plutôt de l'inquiétude dans les familles algériennes. La riposte des services de sécurité à travers le renforcement des postes de surveillance et des unités de contrôle avec une répartition maîtrisée des brigades en patrouille véhiculées et pédestres, ainsi que la réalisation des tranchées et obstacles, érigés le long de la bande frontalière ouest, ont contribué à paralyser les réseaux de trafic international du kif traité, comme l'attestent les données fournies par la Gendarmerie nationale concernant les saisies de drogue. Face à l'échec de leurs tentatives de continuer à faire passer de la drogue par la frontière terrestre ouest et les pertes financières dues aux saisies en grandes quantités, on apprend que les trafiquants ont mis au point une nouvelle combine consistant en l'introduction sur notre territoire d'huile de cannabis et de graines de cette drogue. Il est clair que les narcotrafiquants veulent se reconvertir et contourner les mesures sécuritaires strictes déployées par l'Algérie. Selon les spécialistes, c'est le signe que les narcotrafiquants veulent transférer vers notre pays la culture du kif qui n'est pas du tout répandue chez nous. Les milliards de dinars brassés par ce trafic, si l'on se base sur les estimations des saisies opérées par les services de sécurité, pourraient, en effet, renforcer la tentation chez certains de verser directement dans la grande criminalité. Mais on n'en est pas là, le danger vient toujours du Maroc qui est considéré comme le principal producteur et fournisseur mondial du haschisch, selon le rapport mondial 2013 sur les drogues établi par l'ONU.