Algérie

La nouvelle apn sera installée aujourd'hui



La nouvelle apn sera installée aujourd'hui
Six ministres démis de leurs fonctions, boycott de l'Assemblée nationale par 'le groupe des 16', incertitudes sur la reconduction d'Ouyahia et la formation du futur gouvernement et frondes à l'intérieur des partis : c'est dans cette ambiance de cacophonie que l'on assiste au baptême du feu de l'APN issue du scrutin du 10 mai.
La nouvelle assemblée nationale issue des législatives du 10 mai dernier sera installée ce matin. Le premier enjeu est dans la course au 'perchoir' pour lequel le FLN, parti majoritaire, a déjà ses prétendants. Le RND, seconde force, aussi. Les deux partis pourraient, selon des informations, dealer un partage des rôles, l'un cédant la présidence de l'APN, l'autre faisant des concessions dans la composante ou lâchant la tête de l'exécutif. Un schéma déjà éprouvé depuis la première coalition gouvernementale.
L'installation de la nouvelle APN intervient sur fond de polémique avec la contestation des résultats par une partie des concurrents qui a abouti à la création du Front pour la sauvegarde de la démocratie avec la menace du boycott de l'assemblée. Mais ce front s'est vite fissuré. En l'absence du FFS et du PT, qui ont refusé de s'y joindre, le MSP, embourbé dans ses problèmes internes, préfère l'option participative sans participation au gouvernement. Du moins, pour l'instant. Car, nuançant son discours, il laisse entendre l'éventualité de sa participation. Cela d'autant plus qu'il n'a aucune chance de prendre la présidence de l'assemblée.
Reste cependant l'énigme de la reconduction ou pas d'Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement. Cela relève des prérogatives du président de la République, mais s'il est reconduit, il sera renforcé davantage et sera en position de force pour 'mater' la poignée de dissidents qui commence à le contester au sein du RND. De son côté, le FLN table surtout sur la présidence de l'Assemblée. Mais les candidats se bousculent. Même si Harraoubia est donné potentiel titulaire du poste, d'autres postulants pointent déjà devant la porte. Le choix sera difficile.
Il y a également ces six ministres candidats calculateurs qui n'ont à aucun moment songé à démissionner avant de postuler à la députation. Pourquoi ont-ils attendu jusqu'à être démis par le Président ' Espéraient-ils peut-être reprendre leurs postes dans l'Exécutif. Dans ce cas de figure, ils devraient abandonner leur mandat parlementaire. Au sommet de ce calcul, on retrouve Amar Ghoul, qui ne s'est pas empressé de se soumettre à la décision du conseil consultatif de son parti, le MSP, préférant garder son portefeuille des Travaux publics. Ajouté à cela, les deux ministres, l'un du FLN et l'autre du RND, tous les deux élus, poursuivis par la Cnisel. Leurs cas relèvent du pénal, avaient déclaré des membres de ladite commission. Ce qui ne va pas manquer de gonfler encore la polémique et d'offrir des arguments supplémentaires aux mécontents du front qui entendent aller plus loin dans la contestation en créant un 'parlement populaire', une assemblée nationale bis. Cette perspective est, au vu de l'édifice lézardé à peine bâti, loin de connaître la concrétisation. Cela d'autant plus que sa constitution n'est assise sur aucun principe politique consensuel étant donné les divergences fondamentales entre les partis qui le composent. Ce Front aura été en fin de compte juste un 'machin' éphémère.
Et pour boucler la boucle, il y a lieu de relever que plus de 90% de l'assemblée sont représentés par de nouvelles têtes. Des débutants en politique, en quelque sorte, sans expérience et dont la principale mission est la révision de la constitution. Réussiront-ils cette délicate mission '
La nouvelle assemblée s'installe dans une atmosphère empreinte
de la polémique qui a caractérisé l'avant et l'après-scrutin du 10 mai. Une image négative qui risque
de traîner pendant les cinq prochaines années.
D B.




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