Algérie

La nouvelle APN a du pain sur la planche



La nouvelle Assemblée populaire nationale dont l'installation et la validation des mandats des députés ont été faites avant-hier entame officiellement sa mission. Cette assemblée issue des législatives du 10 mai dernier ne ressemble pas aux précédentes.
Elle intervient dans un contexte de réformes politiques entamées en Algérie il y a plus d'un an. La nouvelle assemblée aura la lourde mission d'approfondir les réformes déjà appliquées à travers la révision de six projets de loi, dont la loi électorale, la loi sur les partis politiques, la représentation de la femme dans les assemblée élues, la loi sur l'information, les associations et les cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire examinés et adoptés par la précédente assemblée.
Elle devrait intervenir notamment sur la révision de la Constitution dès l'ouverture de la session d'automne au mois de septembre prochain. La révision de la Constitution revêt une importance capitale vu qu'elle va se prononcer, entre autres, sur le régime politique du pays, la relation entre les trois pouvoirs pour donner plus d'équilibre et le mandat présidentiel. La révision de la loi fondamentale du pays devrait clôturer le processus des réformes engagées par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Dans la foulée, la révision constitutionnelle devrait donner lieu à des changements profonds dans plusieurs secteurs où il sera question de revoir certains choix et d'apporter les correctifs nécessaires.
On évoque déjà la révision de la loi sur les hydrocarbures, qui a fait l'objet de plusieurs critiques et polémiques. Le dernier incident sur l'impact de l'application de cette nouvelle loi a trait au conflit de Sonatrach avec plusieurs firmes étrangères sur le payement des taxes. Une affaire qui a porté un fort préjudice à l'Algérie. Le secteur de l'énergie a été marqué, ces dernier temps, par une série de limogeages et de remplacements des responsables aussi bien au niveau du ministère qu'au niveau de Sonatrach.
Pouvoir d'achat :ça recommence !
Le secteur de l'éducation est également concerné par les réformes. Le départ de Boubekeur Benbouzid de la tête du département de l'éducation revient avec insistance ces derniers mois, surtout que ce dernier n'a pas pu postuler lors des dernières législatives.
Le Parlement devrait se pencher sur un projet de réforme de l'éducation nationale, répondant ainsi aux nombreuses revendications sur la nécessité de revoir le système éducatif qui a échoué à plus d'un titre et n'a jamais connu autant de perturbations et de déstabilisation, marquées par de fortes actions de protestation menées au début par les enseignants avant de se généraliser à toutes les autres catégories de travailleurs.
La grande surprise a été l'attitude des élèves qui se sont mis également à contester la forte surcharge des programmes. Le dernier choc vécu dans ce secteur a été le suicide d'écoliers en bas âge en raison de résultats scolaires fortement contestés par les parents. Les parlementaires veulent également revoir dans le fond la loi de finances pour l'année 2013. La révision de cette loi sera concentrée sur les moyens et les mécanismes permettant d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens.
La récurrente question de l'inflation, qui met à nu tous les efforts des pouvoirs publics visant à améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs algériens, sera débattue par les parlementaires qui comptent exiger des mesures concrètes pour réduire l'impact de ce phénomène. La hausse spectaculaire des prix des viandes, des fruits et légumes et autres produits alimentaires a d'ailleurs été à l'origine de l'installation d'une commission mixte entre la Centrale syndicale et le Conseil national économique et social (Cnes) pour tenter de trouver des solutions.




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