Algérie

La nostalgie de l'indigénat



Les harkis, cinquième roue du carrosse colonial répressif, demeurent toujours à la remorque des événements, de l'histoire. Dépourvus de personnalité et de dignité, ils profitent toujours de toutes les opportunités, surtout les plus tragiques, pour faire main basse sur l'histoire. Pour se livrer à des maraudes politiques. Pour dérouter et dénaturer les combats. Pour rabattre les faveurs sur leur situation. Pour arracher quelques subsides à l'Etat impérialiste français afin de poursuivre leur existence d'assistés. Au reste, en cas d'aggravation de la situation politique actuelle en France, il ne serait pas surprenant de voir certains harkis proposer leurs services pour s'enrôler comme mercenaires au sein des forces de l'ordre françaises afin de rejouer la pièce favorite de leurs parents. Quel fourvoiement ! Quel dévoiement ! Le harki, attiré par l'appât du gain facile, se trompe toujours de combat. «A la fin de la guerre d'Algérie, près de 90 000 harkis et leur famille ont été admis en France dans des conditions précaires. Camps, hameaux de forestage, cités urbaines, sans perspective d'intégration. Les harkis et leurs descendants attendent une reconnaissance de la part de l'Etat français, clame-t-il. Quelle reconnaissance ' Celle de criminels de guerre coloniale menée contre les résistants algériens ' Par une inversion accusatoire, ces harkis se placent en victimes. Alors qu'ils ont été les supplétifs de l'armée coloniale française, responsable du massacre d'un million et demi de martyrs algériens. Depuis quand honore-t-on les criminels de guerre ' Dédommage-t-on les meurtriers ' «Quand on est arrivés en France, on a été traités comme des indigènes, on a été considérés comme des étrangers. Nos parents ont été parqués comme des animaux. Oui, nos racines sont en Algérie ou en Tunisie, mais nous sommes des citoyens français». Aux yeux des Français, vous serez toujours des indigènes, des «français» citoyens de seconde zone. Pour tous les Algériens, avec votre persistance à surfer sur le récit de la victimisation, vous n'intégrerez jamais leur histoire, leur pays. Vous demeurerez toujours des indigènes.


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