Tout comme la Shoah qui n'est pas venue à bout du peuple juif. Dans une
déclaration intitulée «Le carnage de Gaza : criminel et abject» faite le 1er
janvier 2009 à Jérusalem, Michel Warschawski, porte-parole du Centre
d'Information Alternative, et dont voici la dernière partie, est de ces juifs
clairvoyants qui pressentent le danger que représentent pour leur peuple, les
jusqu'au-boutistes israéliens. L'extermination génocidaire à la Himmler est
probablement la seule chose apprise, par ceux qui en ont été les victimes.
«‘On n'arrêtera que quand nous aurons fini le travail', annonce-t-il
(Ehud Barak) avec toute l'arrogance des petits chefs. Mais quand est-ce que ‘le
travail' sera achevé ? Quand la population de Ghaza et de Cisjordanie acceptera
de capituler devant les rêves coloniaux des dirigeants israéliens et de limiter
leurs aspirations nationales à un ‘Etat Palestinien' réduit à une douzaine de
réserves isolées les unes des autres et encerclées par un mur ? Si tel est le
‘travail' que Barak espère pouvoir réaliser, le peuple israélien doit alors
être prêt à une guerre qui ne sera pas seulement extrêmement longue mais sans
fin. Et si l'Etat juif est bien armé pour les guerres éclair (blitz krieg, en
allemand), surtout quand elles sont menées par l'aviation, il entre rapidement
en crise dès lors qu'il s'agit d'une course d'endurance dans laquelle les
Palestiniens, comme tous les autres peuples victimes de l'oppression coloniale,
sont passés maîtres. C'est ce qui explique que moins d'une semaine après
qu'elle a débuté, et malgré les déclarations triomphalistes des politiques et
des militaires, l'ambiance en Israël est d'ores et déjà en train de tourner.
Samedi dernier, quelques heures après le bombardement de Ghaza, nous étions un
peu plus de mille personnes à manifester, spontanément, notre rage et notre
honte, nous serons beaucoup plus ce samedi soir à exiger des sanctions
internationales contre Israël et la traduction d'Ehud Barak et Cie, devant une
cour de justice internationale. J'en suis certain.»
Si la contestation vient de l'intérieur même des Territoires occupés, il
n'est pas loin que les deux Ehud, Netanyahu et autres criminels de guerre
seront jugés par un autre Nuremberg que l'histoire devra réinventer, si ce
n'est pas le TPI, comme le suggère Warschawski.
La Catastrophe, traduction de Shoah en hébreu, ou Holocauste en français,
est pratiquée actuellement par ceux-là mêmes, dont les ascendants ont péri de la
manière la plus inhumaine qu'aura à connaître l'humanité depuis les grands
massacres du Moyen Age inquisiteur. Dans l'absolu, rien n'a changé depuis lors,
les guerres de religions se perpétuent. Dans cette dicta-démocratie (on ne sait
pas si cette locution existe), seules les voix des électeurs comptent, Ehud
Barak aurait gagné 4 points depuis la furie guerrière sur Ghaza, soit plus de
100 morts par point gagné. S'il lui faille 20 pour gagner les prochaines
législatives, faites le compte !
La vieille roturière, l'Europe, observe «l'arabocide» comme elle a
observé «le juificide» de 1941 à I943. Le Vieux Continent a, de manière
malpropre, débarrassé tout son territoire des personnes soupçonnées de
confession hébraïque qui y ont toujours vécu. Ils alimentaient de pleins wagons
à bestiaux pour les camps de concentration de Pologne et d'URSS occupées. Pour
aérer les camps de concentration, ils inventèrent les camions à gaz, puis les
fours crématoires ; les massacres par balles par des bataillons spécialisés
revenaient trop chers à la Wermach. A Paris on a fait exploser 6 synagogues en
un jour ; on apportait ainsi de l'eau au moulin à moudre du juif à la Gestapo.
Ce qui se passe sur le terrain est dissimulé au reste du monde. La presse
est interdite d'accès à Ghaza. Charles Enderlin, correspondant de presse à
Jérusalem, rapporte dans une correspondance qu'il ne leur est permis que la
visualisation des dégâts des quelques roquettes «islamiques» lancées sur les
colonies de peuplement juif. Il ajoute qu'il ne peut même pas vérifier la
véracité de l'information selon laquelle des roquettes ont été lancées à partir
de l'école gérée par l'ONU, chose tout à fait improbable. Cet homme de presse
n'est d'ailleurs pas en odeur de sainteté, depuis le reproche qui lui a été
fait et selon lequel, il aurait «monté» le tir à bout portant sur Mohamed
Eddoura, cet enfant tué en live. La guerre des médias est utilisée à outrance,
on dénie au Hamas le droit d'utiliser les mêmes moyens et si c'est le cas, on
appelle ça du «Palewood» contraction de Palestine et de Hollywood. Il est pour
le moins incongru de rattacher Ghaza à Hollywood, quand on sait que cette usine
à fabriquer l'illusion appartient à la juiverie mondiale, de MGM à Paramount et
autre Mirish. Quant à Macias le métèque, alors qu'on le décorait d'on ne sait
quel ordre, il faisait une déclaration non pas de sympathie en direction du
peuple juif et c'est compréhensible de par sa radicale confessionnelle, mais va
jusqu'à affirmer: «Je consacrerai ma vie durant au Tsahal»! On ne peut être
plus belliciste... N'y a-t-il pas dans cet aveu, une revanche à prendre sur
Constantine et par extension à tout ce qui est arabe ?
En ce qui concerne les organisations humanitaires et onusiennes, CICR et
UNICEF, celles-ci semblent subir le fait accompli et dire «Oui, on veut bien
intervenir, mais nous ne pouvons le faire sous les bombardements qui ne sont
pas de notre fait !». Où sont les ambassadeurs et ambassadrices de bonne
volonté que désigne chaque année l'organisation onusienne chargée de l'enfance
sachant par avance qu'Israël mène une guerre sans merci contre celle-ci. Où se
trouvent actuellement les Deneuve, Depardieu et Charif ? Quelque part sur un
plateau de tournage ou derrière un écran de télévision. Nous sommes-nous posé
la question: par quels moyens était-elle financée cette guerre ? La réponse ne
peut être que surprenante pour les crédules ; une bonne part est financée par
nous-mêmes, impénitents consommateurs. Le slogan diffusé en Europe et aux USA
est on ne peut plus clair : «Participons à la survie d'Israël !».
Toutes les multinationales que nous alimentons avec nos tubes digestifs
et nos bronches participent, à travers nous, à l'effort de guerre de l'Etat
sioniste. Le patron de Starbucs, magnat du café, déclare à qui veut l'entendre
ceci: «Aidons Israël pour qu'il puisse se débarrasser de ces maudits Arabes» ;
il doublera sa contribution financière qui était jusque-là de 2 milliards de
dollars annuellement. Philip Morris, fabriquant historique des «Marlboro», verse
son «obole» quotidienne qui s'élève à 12% de ses revenus, sachant que le monde
islamique consomme des millions de dollars de «fumée de cigarettes», il verse
ainsi à l'Etat sioniste «sa» contribution qui s'élèverait à 12.000.000 USD par
jour ! Si le coût d'un chasseur bombardier F16 serait de l'ordre de 50.000.000
de dollars, nous participons à l'achat d'une unité de ce type d'avions... tous
les 4 jours, ce qui place l'aviation de guerre sioniste au 3e rang mondial. Que
pouvons-nous faire, dirions-nous ? Privons-nous un moment, un geste simple, de
consommer les produits de Starcucs, Mac Donald's, Burger King, Kentucky, Pizza
Hut, Coca-Cola, Pepsi-Cola, Fudrackers et Chilies et la liste est encore
longue. Astreignons-nous à ces trusts ! Les conséquences pour un seul mois de
boycott seraient désastreuses pour les économies britanniques et américaines;
elles avoisineraient les 8.600 milliards de dollars.
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Posté Le : 00/00/0000
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farouk Zahi
Source : www.lequotidien-oran.com