Algérie

La nécessité d'un débat sur l'économie solidaire



L'épidémie de coronavirus et les immenses dégâts causés par les dramatiques incendies charrient une crise économique dont les répercussions risquent de durer. Pour atténuer la crise sociale, une réforme du dispositif prévoyant des allocations chômage est annoncée en Algérie. La Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) est dotée déjà, depuis 1994, d'un dispositif accordant des indemnités au profit des salariés ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.L'objectif annoncé par la réforme de l'actuelle indemnité chômage est de valoriser son montant et d'en élargir l'admissibilité. Au lieu de lancer des dispositifs sociaux cloisonnés, pourquoi ne pas ouvrir un large débat pour concevoir une politique plus globale qui repense très profondément notre économie ' La Covid-19 va obliger le monde entier à réinventer l'économie. Pour traverser cet ouragan de précarité qui s'abat sur le front social, certains lancent l'idée d'un revenu de base, fixe et inconditionnel, à la place des bureaucratiques allocations chômage. Avec un revenu universel, chaque citoyen reçoit tous les mois un revenu, peu importe s'il travaille ou non. Certains estiment que la crise du coronavirus montre que le système social a des limites et que l'idée d'un revenu universel mérite d'être débattue. Il faut dire que les économistes sont divisés sur cette question : certains sont favorables au revenu de base, alors que d'autres y sont opposés, selon des clivages idéologiques. Alors que des essais sont lancés un peu partout dans le monde, les plus favorables au revenu universel estiment que cette mesure «réduirait le chômage». En attendant un tel salutaire débat sur les réformes profondes et globales qui s'imposent, les pouvoirs publics semblent faire une fixation sur l'assurance-chômage.
Une prestation proposée pour offrir un soutien temporaire de revenu aux personnes ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques. Le régime d'indemnisation des chômeurs nécessite des réformes visant la recherche de moyens d'atténuer l'effet de contre-incitation des programmes de soutien du revenu. L'idée est de donner un caractère plus actif au régime d'indemnisation des chômeurs de manière à aider ceux-ci à retrouver rapidement du travail. Tant qu'une personne est à l'assurance-chômage, elle doit, de son côté, remettre régulièrement la preuve qu'elle recherche activement un nouveau job. Cela signifie qu'elle doit envoyer activement des postulations et accepter tout emploi réputé convenable. Les prestataires doivent être prêts à travailler et doivent chercher du travail ; ils sont aussi tenus d'accepter une offre de participation à un programme de création d'emploi ou de formation.
Les bénéficiaires de ce dispositif sont aussi obligés de signaler les revenus éventuels. La crise structurelle qui secoue le pays appelle à aller au-delà de ce débat. Au lieu de décréter des dispositifs sociaux fragmentaires, pourquoi ne pas lancer un large débat sur la nécessité de mettre en place une politique adossée sur des valeurs humanistes et écologiques fortes. Une troisième voie économique durable, en rupture à la fois avec le capitalisme dérégulé et les dernières survivances du communisme. Dans cette troisième voie, l'être humain doit être placé au centre des activités économiques. Les valeurs articulent humanisme, responsabilité écologique et efficacité économique.
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