Algérie

La nécessaire marche pour l'union du Maghreb Débat sur l'intégration régionale



La nécessaire marche pour l'union du Maghreb Débat sur l'intégration régionale
Le groupe Socialistes & Démocrates du Parlement européen, en collaboration avec le Front des forces socialistes (FFS) et le Global Progressive Forum, a tenté de donner corps à cette idée d'intégration lors d'une rencontre tenue jeudi dernier à Alger.
L'intégration régionale se pose pour les pays du Maghreb, aujourd'hui, comme une clé de survie face à un nouveau partage des rôles qu'impose un contexte international en préparation d'un nouvel ordre mondial. S'unir pour exister est la devise du moment pour tous les ensembles régionaux. Le groupe Socialistes & Démocrates du Parlement européen, en collaboration avec le Front des forces socialistes et le Global Progressive Forum, a tenté de donner corps à cette idée d'intégration régionale pour un Maghreb progressiste en organisant un débat, jeudi, à l'hôtel Essafir, à Alger.
Tous les intervenants, européens et maghrébins, ont plaidé pour le lancement «d'un agenda progressiste pour les deux rives de la Méditerranée». «Nous sommes dans une construction difficile en Europe, vous êtes dans une construction difficile au Maghreb, nous devons travailler ensemble pour un meilleur vivre-ensemble. La question du régime des visas et de la mobilité, de l'immigration et de l'intégration est essentielle entre nous», souligne Hannes Swoboda, président du groupe Socialistes & Démocrates au Parlement européen. Ali Laksri, premier secrétaire du FFS, plaide pour une union du Maghreb qui s'impose comme une urgence à l'heure actuelle afin de devenir une voix qui compte dans le concert des nations. M. Laskri appelle en outre au lancement d'une initiative euro-maghrébine en vue de faire «cesser les conflits et malentendus. Travaillons ensemble dans nos différences pour un pacte de paix en Méditerranée».
Miser sur la société civile
La vice-présidente du groupe socialiste à l'UE, Veronique de Keyser, assure que «l'UE ne se pose pas en donneur de leçon, mais souhaite accompagner le Maghreb vers une union démocratique». Mme De Keyser regrette que l'UE ait tourné le dos aux revendications démocratiques de la rive sud de la Méditerranée. «Nous avons misé sur la stabilité et nous n'avons pas misé sur la démocratie», dit-elle, en affirmant qu'avec la nouvelle politique européenne de voisinage, ce ne sera plus le cas. «Nous allons miser sur la société civile, aider les partis à se structurer et refaire des droits de l'homme le centre de notre politique vis-à-vis des pays du sud de la Méditerranée' A la lumière du réveil arabe, on voit mieux l'enjeu d'une intégration maghrébine. Rien ne se fera sans que le peuple soit derrière», dit-elle.
Et d'ajouter : «Je suis honteuse de la manière avec laquelle l'Europe aujourd'hui traite l'immigration.» Et à Abdellatif Abid, député d'Ettakatol tunisien et ancien ministre de l'Education, de dire : «Il n'est plus question que nos marchés soient ouverts à vos produits, et vos frontières fermées à nos jeunes.» M. Abid a appelé, pour commencer le pas vers l'union, à la création d'une ligue maghrébine des partis socialistes.
Le représentant de l'USFP marocain, Mohammed Alami, a plaidé pour sa part pour l'ouverture de la frontière pour permettre la libre circulation des personnes dans la région. Socialistes du Nord et ceux du Sud ont mis l'accent, lors des débats de ce jeudi, sur l'importance de la construction d'un vrai partenariat d'égal à égal basé sur un nouveau cadre institutionnel répondant aux valeurs de justice sociale et de démocratie.


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