Algérie

La nébuleuse islamique en France et en Algérie de Hassan Zerrouky, (Essai) - Éditions N°1, Paris 2002



La nébuleuse islamique en France et en Algérie de Hassan Zerrouky, (Essai) - Éditions N°1, Paris 2002
L’Europe, terre de djihad ?”

Un journaliste enquête sur les origines et le déploiement du terrorisme en Algérie, en France mais aussi dans le monde, sachant que rien qu’en Algérie, le terrorisme a fait plus de 100 000 morts et poussé quelque 400 000 cadres, chercheurs, étudiants, artistes et intellectuels à l’exil.

Aux dernières nouvelles reprises par tous les médias du monde, Londres serait vraisemblablement en train de mener une guerre sans merci contre le terrorisme, après avoir été longtemps le sanctuaire des intégristes.
Serait-ce une prise de conscience tardive du danger qui commence à peser lourd sur la terre de Sa Majesté la reine ? Une prise de conscience trop lente par rapport à un danger qui a eu tout le temps de se développer et s’enraciner dans les quatre coins du monde. L’Algérie, en sait vraiment quelque chose, le pays est ravagé par cette gangrène depuis plus d’une décennie.
Hassane Zerrouky, journaliste au quotidien Le Matin et à l’Humanité, spécialiste en matière d’investigation sur le terrorisme islamiste, enquête dans son livre La nébuleuse islamiste en Algérie et en France, paru aux Éditions 1 sur les origines du mal.
C’est à “l’ombre d’Oussama Ben Laden” que Zerrouky lance son enquête et introduit le lecteur dans les mécanismes d’une organisation aux mille facettes.
Où en sont les réseaux de Ben Laden et la nébuleuse islamiste ? Le GSPC est-il une des tentacules d’Al-Qaïda ? Ce sont là les deux questions essentielles composant la problématique de l’enquête.
À travers dix-huit chapitres, l’enquêteur tentera de démontrer l’émergence du mouvement islamiste en Algérie puis suivra son déploiement en France. Partant des spectaculaires attentats du 11 septembre 2001, un Apocalypse Now soustrait à Coppola et signé Oussama Ben Laden, l’auteur fouine dans ses anciens dossiers en quête d’un rapport, assez évident, entre les éléments d’Al-Qaïda et les hordes de la mort en Algérie.
En tout premier point, Hassane Zerrouky tente de différencier islam et islamisme : “Alors que le terme islam renvoie à une religion pratiquée par plusieurs centaines de millions d’hommes dans le monde …, l’islamisme est une doctrine politico-idéologique qui fait de l’islam le fondement de son action politique, tant sous la forme de l’action légale que sous celle de la lutte armée.”
Ce feed-back sur la naissance du mouvement islamiste algérien dans les années 1980, les Frères musulmans puis le FIS, les législatives annulées, le retour puis l’assassinat de Boudiaf, l’engrenage de la violence, l’installation des maquis islamistes, les réseaux de soutien logistique islamiste en Algérie et en France, la guerre ouverte pour le contrôle de la nébuleuse islamiste, le GIA exporte la guerre en France, la crise du pouvoir, etc., sont des chapitres qui traitent autant dans le détail d’un mouvement islamiste et ses sections de la mort que de l’absence d’un pouvoir légitime depuis l’indépendance. Une chronologie chiffrée qui en dit long sur le marasme de l’État algérien.
Les deux derniers chapitres : “Europe, terre de Djihad ?” et “Oussama Ben Laden n’est pas mort”, démontrent les liens irréfutables existant entre les éléments du GSPC et Al-Qaïda.
“La guerre contre ce type de terrorisme n’est donc pas strictement militaire, elle se mène également sur le terrorisme financier, où, compte tenu de l’opacité qui règne, il sera difficile de démonter les circuits de financement”, conclut l’auteur.


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