La natation dans la tourmente

La missive, dont une copie a été adressée à notre bureau, fait part de nombreux dépassements. Les pétitionnaires qui remettent en cause la gestion du président du club, ayant selon eux exigé des jeunes nageurs une contribution financière de 2500 DA, dénoncent le sort réservé aux enfants, lesquels se sont pourtant acquittés des frais d’adhésion sans pour autant bénéficier d’un seul entraînement. La collecte d’argent auprès des commerçants de la ville est l’autre reproche fait au président qui a, selon ses accusateurs, désigné et installé un représentant des parents de nageurs sans en aviser les membres de l’assemblée. Les  rédacteurs de la lettre qui ont décidé de mettre entre parenthèses la participation de leurs enfants, à l’arrêt depuis plus de 15 jours, vont plus loin: «Le Président qui ne manque aucune occasion pour vanter ses mérites, n’a rien fait pour payer le staff technique qui mérite pour le titanesque travail réalisé, des galons. Pis encore, les nageurs sont à chaque compétition obligés de ramener avec eux l’eau et la nourriture. L’on se demande où est parti l’argent octroyé par les adhérents et les commerçants de la ville ' » Les pétitionnaires ne sont pas disposés à laisser faire ce mode de gestion. Pour connaître la version du président en question, nous l’avons contacté, et sa réponse la voici: «La réussite du club dérange certains cercles qui font tout pour saboter le travail du comité qui est actuellement l’objet d’un complot. Pour éviter les dépassements de certains parents qui voulaient se substituer à l’entraîneur, le comité que je dirige s’est opposé à ces pratiques. Notre démarche n’a pas été du goût de ses pêcheurs en eaux troubles. Concernant les points inscrits dans la pseudo-pétition, l’opinion doit savoir que les frais d’adhésion ont été décidés par l’assemblée générale.» Pour ce qui est de la nourriture des enfants, Il ajoutera: «L’association ne dispose pas de gros moyens pour assurer les repas de 70 enfants concernés par la compétition qui se déroule à Sétif. A propos de la situation financière des entraîneurs, qui ont joué le jeu des comploteurs, l’information est dénuée de tout fondement car le club a, de tout temps, versé les indemnités de ses encadreurs avant le 10 de chaque mois. Pour faire l’affaire des combinards, nos ex-techniciens déclenchent le 7 avril courant, sans préavis, une grève. Pour les contributions de nos sponsors, toutes les opérations sont comptabilisées, les pièces en font foi. »