La mystique du chiffre 7

Comment se faire croire qu'on avance en faisant du surplace ' C'est le principe du tapis roulant qui bouge tout seul, fait du bruit et donne l'illusion à celui qui est dessus qu'il va quelque part. Le Premier ministre, Sellal, le sait et il n'a pas de prérogatives importantes, n'importe quel wali peut lui tenir tête et ses circulaires qui atterrissent un peu partout dans la terrifiante administration servent souvent à faire des avions en papier les jours d'ennui.A son troisième gouvernement qu'il forme, comment peut-il décider de générer un 7% de croissance et faire entrer l'Algérie dans le club des pays émergents ' La fascination mystérieuse pour le chiffre 7 est une vieille histoire, depuis l'Egypte antique où il était symbole de vie éternelle par le cycle de l'étoile Sirius (identifiée à Isis) lié à la durée de l'embaument des momies (voir rubrique «président»).Des 7 branches du chandelier juif, chiffre de l'achèvement, à la durée de la création pour les chrétiens (7 jours) et des 7 cieux pour l'islam jusqu'aux 7 couleurs de l'arc-en-ciel ou les 7 merveilles du monde dont le gouvernement Sellal ne fait pas partie. Car l'économie est politique et n'est pas une incantation mystique. Le chiffre 3, du trio satanique corruption, bureaucratie et sous-développement, est encore bien installé, liant subtilement le bureaucrate travaillant pour le corrompu en bloquant les dynamiques pour que celles-ci soient sources d'enrichissement personnel et de sous-développement collectif.Dans l'état actuel des choses, avec une corruption affichée et non dénoncée, les 7% de croissance annoncés par Sellal sont au mieux une promesse post-électorale ou une prière aux dieux de la numérologie, voire une blague, ce qui est la spécialité du Premier ministre qui accomplit merveilleusement sa mission dans ce domaine. Il y a effectivement 7% de chances pour que Sellal arrive à appliquer le programme.