La musique, un legs ancestral

Le Mostaganémois Hassan Belkacem Ben Alioua est jeune et ambitieux. Il évolue au sein de l'association de musique andalouse « Ibn Badja » de Mostaganem où il joue du qanoun. Cet instrument à cordes pincées est archiconnu au Moyen-Orient, dans le Bassin méditerranéen ainsi que dans les Balkans. Son équivalent européen ou balkanique se nomme cithare. Il a rejoint cette formation en juin 2004. Il avait alors neuf ans. Les connaisseurs de la musique classique, à leur tête Fayçal Benkrizi, affirment que le joueur de qanoun de l'heure séjourne parmi nous. Il s'agit du jeune Hassan Belkacem Ben Alioua. En effet, à peine 20 ans, il est universitaire. Il étudie en première année dans la branche science commerciale. Pour lui, il n'est pas difficile de concilier études et passion. Bien au contraire, il s'organise de manière remarquable. Il avoue son faible pour l'instrument du qanoun. La plupart des jeunes musiciens trouvent cet instrument beau, mais lourd à transporter, compliqué à jouer, difficile à accorder. Ils finissent par choisir El oûd, les percussions ou le ney. Il faut dire que ce n'est pas le cas d'Hassan Belkacem Ben Alioua. Ce dernier témoigne : « Je présente l'instrument comme celui d'un soliste. » Hassan Belkacem Ben Alioua était prédisposé à la virtuosité. Il est le fils du musicologue Sid Ahmed Ben Alioua. Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à verser dans la musique andalouse, le musicien répond : « Je crois que c'est une destinée, ce n'est pas un choix en tout cas, puisque je suis issu d'une famille de musiciens, mon père enseigne la musique classique au sein de la même association. Mes ancêtres m'ont transmis cette passion que je compte transmettre à mon tour. Dans ma famille, même les membres qui n'en font pas ont un répertoire jalousement gardé. »