Chanteur et musicien, Rachid Lounici parle de son travail avec une grande modestie ainsi qu’il sied aux vrais artistes. Ce travail s’est traduit déjà par le lancement de deux albums sur le marché.
Ceux-ci se vendent-ils bien ? Rachid, qui est aussi prof de musique au CEM de Aït Laâziz, répond par l’affirmative. La preuve, c’est que, encouragé par le succès obtenu avec ces deux albums, il lance un 3e. Seul le litige qui l’oppose à l’édition Cirta (Constantine) empêche cet album d’être sur le marché. Mais en attendant que la justice devant laquelle cette affaire a été portée tranche, le jeune chanteur œuvre à un 4e tube qui sortira en avril. Cet album marque un tournant dans la vie du jeune artiste. Il lui permet de mieux s’affirmer du point de vue du rythme et de la musique, car Rachid compose tout, tout seul. Avec les deux premiers, l’influence de chanteurs comme Idir et Cherif Khedam est assez visible et ses sources plongent dans le folklore kabyle, même s’il chante aussi en arabe, comme cette chanson avec Siham. « Chanter dans les deux langues me paraît primordial », déclare-t-il. Cela aide au rapprochement des cultures, selon lui. Le prochain produit adoptera le français, l’arabe et le kabyle comme support linguistique, conformément au credo du jeune artiste qui croit que la musique peut servir de trait d’union entre plusieurs communautés distinctes. Mais cette fois, le style s’inspire d’un mélange fait de chaoui, de staïfi et de rock. Au sujet du rock, justement, Rachid croit déceler, dans ce courant et dans les temps forts, une certaine similitude avec le folklore kabyle. Pour la méthode, c’est cheb Yazid qui l’inspire le plus, en ce sens qu’il fait appel à une instrumentation moderne. « J’utilise la boîte à rythme. On y trouve les sons du monde entier. Je choisis ce qui convient pour accompagner mes chansons », confesse-t-il. A propos de chansons, le jeune chanteur affirme produire pour un grand public, mais un public sentimental capable de recevoir cinq sur cinq son message d’amour et de paix. Il n’y a que toi qui compte (chanté avec Siham) Et « Ainsi en est-il à l’heure Des ruines de mes amours
Plus rien ne demeure
A l’image de ces tours… » (prochain album)
Quand Rachid affirme qu’il ne fait pas de politique et qu’on l’entend chanter, on peut lui accorder croyance : c’est un vrai, un authentique artiste qui a fait de la sentimentalité sa source d’inspiration pour ses chansons que celles-ci soient chantées en arabe, en kabyle ou en français.
Posté Le : 04/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Ali D.
Source : www.elwatan.com