« La musique permet de résister à la guerre »

Vous êtes des habitués du festival d'Alger. Est-ce que vous avez tracé un programme spécial pour ce rendez-vous 'Effectivement, nous avons tracé un programme spécial. Nous avons tenu à rendre un hommage à Dahmane El Harrachi, à travers l'immortel tube « Ya rayeh », morceau exquis. Nous prenons part, pour la sixième année, à ce festival, depuis son lancement. Nous l'avons vu grandir. C'est toujours un immense plaisir de se retrouver en Algérie où nous avons tissé des liens avec des collègues algériens et étrangers.Devenir artiste n'est pas donné à tout le monde, surtout dans une société instable. Quel est votre secret 'Mon secret, c'est la grâce de Dieu et la passion. J'aime ce que je fais et je donne le meilleur de moi-même. Je crois que lorsqu'on est passionné pour quelque chose, cette passion nous guide, nous pousse et nous propulse pour atteindre nos buts, objectifs et rêves.Pourquoi le domaine de la musique justement 'Je considère la musique comme le moyen le plus éloquent de communiquer et de faire passer un message.Comment exercez-vous votre métier dans des conditions sécuritaires difficiles ' Malgré les énormes difficultés rencontrées en période de guerre, où l'on vit au jour le jour, sans penser à la veille, ni au lendemain, il faut avant tout résister et vivre. Malgré tout, la musique reste un engagement total et permet de résister à la guerre. Je viens de reprendre mon boulot il y a une année. J'étais victime d'une explosion à la bombe. J'étais touché à mon avant-bras. C'était très douloureux. Mais il faut faire avec cette situation. Avec tout cela, on ne baisse pas les bras.