Le Palais de la culture Moufdi Zakaria aura rassemblé différents créateurs dans différents domaines artistiques et permis à des gens peu ou prou de se rencontrer...Les artères du Palais de la culture et son auditorium, plus particulièrement, se sont remplis ces derniers jours grâce aux artistes invités (Ali Farka Touré, Tidien Sekk, Samira Brahmiya, Meziane Amiche, et le groupe Ifrikya Spirit notamment). Les visiteurs curieux pouvaient découvrir aussi pêle-mêle des choses originales tels des postes radio, tsf et tourne-disques de ce monsieur El Ksouri. Des trésors inestimables en parfait état et devant lesquels on ne pouvait que tomber en pâmoison tant le son venu d'un ailleurs pas si loin happait notre oreille. Des oeuvres dont on n'en fait plus des comme ça quand on voit leurs belles lignes et courbes. En somme, un design vintage des plus raffinés. Autour, on pouvait faire connaissance avec le représentant de la Cisac et parler avec son représentant en Afrique, acheter des colliers au stand du Mali ou faire connaissance avec le réalisateur et producteur Yacine Bouaziz de la boîte Thala Films Production.
Non loin de là, dans un autre espace, aménagé pour la littérature et les arts plastiques, l'on pouvait distinguer différentes toiles et peintures dont certaines, ô comble de la surprise, ont été réalisées par de jeunes et talentueux... policiers! A côté des livres, sont exposés aussi et mis à la vente, alors que les différents stands d'une dizaine de maisons d'édition algériens sont bel et bien présents. On citera Dar El Houda, Chihab, Dalimène Edition, Apic, Z-Link, Ikhtilaf. Cette édition 2018 aura permis de se frotter à des gens du métier, notamment musical et aller vers ceux du continent africain dont les fusions ont caractérisé la scène musicale qui a vu une forte présence du public. Fella Khelif, architecte de formation, est depuis quelques années promotrice culturelle et directrice d'une agence de promotion culturelle qui s'appelle Ifrikya Roots. Elle nous confie: «L'objectif est de travailler sur le continent africain et de créer des résidences musicales dans les arts et la culture pour rapprocher les artistes algériens avec le reste du continent. Je veux renouer le contact avec le continent et dire à nos compatriotes algériens qu'on est africain avant toute chose. Je veux faire ainsi des ponts à travers nous et le reste du continent. Je suis là depuis ce matin et je rencontre des personnes. J'ai rencontré notamment les représentants du festival massa à Abidjan, nous avons échangé nos coordonnées. L'objectif est de tisser des réseaux avec ces organismes là pour que plus tard on puisse faire des choses ensemble. Je pense que Ifrikya Roots sera présente à la prochaine édition du festival massa. J'ai rencontré pas mal de personnes qui sont intéressées par le projet.» Par ailleurs, comme l'avait signalé Samy Bencheikh El Hocine lors de la conférence de presse donnée le 11 avril, il est bon de rappeler que la soirée d'inauguration a été ponctuée entre autres par l'annonce des membres du jury du prix Myriam Makeba, qui récompensera annuellement un créateur africain. Pour l'édition de 2018, le jury est composé du critique et auteur Ahmed Bedjaoui, de l'écrivaine Ahlem Mosteghanemi, de l'écrivain et scénariste Yves Nilly, du cinéaste sud-africain Ramadan Suleman, du chanteur Abdelwahab Doukali et de l'écrivaine Solange Rodriguez. Ce prix a-t-on fait savoir est «un hommage à cette grande chanteuse et un encouragement pour les jeunes créateurs du continent. La soirée d'ouverture de la 4éme édition du Salon international de la créativité a été marquée aussi par la distinction de trois créateurs algériens par l'Ompi (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle). Pour la première fois, il a été décerné le Prix du créateur de l'année; celui du meilleur créateur masculin a été attribué à Bay, du groupe Imzad; celui de la meilleure créatrice a été remis à l'auteure Hadjer Kouidri; quant au Prix du jeune créateur, il a été donné à Sami Hachoud. Hier, la soirée devait se clôturer en apothéose avec les groupes Raïna Raï et Amar Sundy. L'édition de 2018 aura rassemblé de nombreux créateurs d'ici et là, programmé des conférences avec d'éminents réalisateurs et producteurs, mais aussi des écrivains. Seul bémol au tableau, les retards dans le timing et ce sentiment de flottement persistant dans l'organisation et auquel il faudra remédier. Le producteur et réalisateur algérien Yacine Bouaziz avait raison de dire que s'en tenir à l'heure c'est déjà respecter l'art, l'artiste et la chaîne de création et c'est comme cela qu'on avancera ensemble... Aussi, certains musiciens reprochent à ce salon le peu de présence de boîtes musicales étrangères ou de représentants de festivals pour tisser des liens. A y penser peut-être pour la prochaine édition.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com