Algérie

La musique judéo arabe : ce patrimoine oublié


La musique judéo arabe : ce patrimoine oublié

La musique judéo-arabe est un genre musical, ancré dans la tradition de la musique arabe classique aussi appelée arabo-andalouse car son âge d'or fut l'époque andalouse. Elle fut modernisée au XXeme siècle, et dont les plus grands maîtres furent des artistes juifs du Maghreb.

L'Algérie accueillit le plus grand nombre d'artistes juifs : Youcef Eni Bel Kherraia ou encore Edmond Yafl, fondateur d' « E l Jamia » (l'association) qui deviendra en 1909 El Moutribia et transcripteur du répertoire arabo-andalou jusqu'alors transmis oralement. Ils contribuèrent activement à l'enrichissement et à la sauvegarde du patrimoine musical arabe. Dans leur sillage, s'inscrivirent de grands maîtres juifs de la musique arabo andalouse tels le «maâlem» Sassi Lebrati, Saoud Médioni, dit l'Oranais, Joseph Guenoun, plus connu sous son pseudonyme de Cheikh Zouzou, Laho Seror, Maâlma Titine, Eliyahou Ébeho, ou encore Cheikh Raymond Leyris, virtuose du malouf, l'école constantinoise de la musique arabo-andalouse. D'autres, comme Élie Mouyal, dit Lili Laabassi, choisirent quant à eux le chaâbi tout comme Reinette l'Oranaise, la musique populaire algérienne ayant dérivé de la tradition arabo-andalouse.

 

Apres l'indépendance de l'Algérie (1962) et l'exode de plus de 100 000 juifs, ce patrimoine musical a connu une longue phase de déclin et d'indifférence et il faut attendre jusqu'aux années 90 où une résurrection de la musique judéo arabe a été initiée grâce aux efforts des medias notamment « vers la musique judéo-arabe, vestige vivant du passé » et les multiples manifestations musicales et culturelles mises en oeuvre par des artistes tels que Youcef Hadjaj, Chaloum Bouhnik, René Perez, Meyer Bénichou et même Enrico Macias dont l'objectif essentiel contribue à la sauvegarde et à la renaissance de ce patrimoine, reflet de l'exil des juifs d'Algérie.
 



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