Algérie

"La musique et l'andalous' une passion éternelle"



La musique peut être un apprentissage mais c'est d'abord et avant tout un don. C'est ce que nous avons confirmé avec M. Youcef Fenniche, professeur de deux classes (petite section et classe supérieure) à l'association El Fekhardjia d'Alger. Aussi bien pour les petits que pour les grands, ce professeurs reste un model de passion, de courage et de persévérance. A l'âge de 58 ans, il se dit qu'il a encore beaucoup de choses à apporter aux générations futures.Pourtant, son parcours n'était pas des plus faciles. Comme toutes les familles algériennes, la pratique de la musique est restée longtemps une passion qu'on devait avoir de loin : «Mon père, lui-même musicien, m'avait interdit la pratique de la musique. Il me disait souvent que les études étaient beaucoup plus importantes. Cela était normal car on veut toujours ce qui est le mieux pour ses enfants», nous avoue M. Fenniche.
Mais plus tard, Youcef fini par y accéder. Il commencera d'abord par le chaâbi. «L'andalous avant les années 1970-1980 n'était pas accessible à tout le monde comme maintenant. Il fallait être le fils d'un maître, de sa famille ou de la connaissance de quelqu'un. Déjà au seuil de la porte, on nous posait des questions comme : T'es qui ' Tu es venu avec qui ' Alors j'ai commencé d'abord par le chaâbi en animant des fêtes avec de grands cheikhs», dira Youcef avec beaucoup de désolation. «Mais c'est plus tardivement, à l'âge de 18 ans, que j'ai intégré l'association El-Fakhardjia. Les professeurs m'ont fait passer un test et ils étaient étonnés par ma maîtrise de l'instrument. Et je me suis retrouvé en classe demi-supérieure.» Ainsi, pour rattraper le temps perdu de tant de générations, Youcef enseigne aux petits et aux grands son savoir-faire avec tant d'humilité et de pédagogie. «Je ne voudrais pas que ces enfants ratent des moments précieux de la vie. Je voudrais qu'ils accèdent à leur rêve. Qui sait, peut-être que parmi ces enfants, une star de l'andalous sommeille et je serais le catalyseur !».
Kahina Hammoudi
Benouniche Mourad,
professeur à El-Fakhardjia
Un amour nommé
sanaâ
Dans la classe d'initiation pour les tout petits enfants, au sein de l'association El Fakhardjia, nous avons vu un professeur avec une petite mandoline. Souriant aux enfants, il enseigne les notes de base de cette musique classique algérienne. Comment faire apprendre à de jeunes enfants qui ne savent pas encore lire le solfège ' Son secret est pourtant simple : c'est de remplacer les notes par des numéros. Ainsi, les bouts de choux pourront apprendre à jouer d'un instrument avant même de savoir écrire. Pourtant, malgré sa modestie, M. Benouniche est passé par plusieurs écoles. La première celle de la famille, où la plupart de ces membres jouent depuis plusieurs générations. Puis viendra le chemin des écoles. A 51 ans, il est passé par diverses écoles : d'El Mossylia au Conservateur municipal de Bir Mouard-Raïs. Mourad a eu la chance d'être dans les classes des plus grands maîtres de l'andalou (Mazouni, Benbrahem et Seri). Mais avec les années de la tragédie nationale (les années de terrorisme), il a dû mettre de côté sa passion pour une vie effacée. Malgré tout, cela ne l'empêchera pas d'exercer sa passion chez lui durant ses heures perdues après une longue journée de labeur.
Aujourd'hui, avec l'association El Fakhardjia, il essaye de redonner espoir à ces enfants et à cette musique qui risque d'être la victime d'une négligence étatique. Son rôle au sein de cette association va au-delà de l'enseignement puisqu'il fait partie de la cellule chargée de la communication et des relations extérieures. Il s'acharne, avec Mme Louli Yasmine, de redonner un nouveau souffle à cette association, porteuse des flambeaux andalous. Aux bons entendeurs merci de vous manifester !
La musique peut être un apprentissage mais c'est d'abord et avant tout un don. C'est ce que nous avons confirmé avec M. Youcef Fenniche, professeur de deux classes (petite section et classe supérieure) à l'association El Fekhardjia d'Alger. Aussi bien pour les petits que pour les grands, ce professeurs reste un model de passion, de courage et de persévérance. A l'âge de 58 ans, il se dit qu'il a encore beaucoup de choses à apporter aux générations futures.
Pourtant, son parcours n'était pas des plus faciles. Comme toutes les familles algériennes, la pratique de la musique est restée longtemps une passion qu'on devait avoir de loin : «Mon père, lui-même musicien, m'avait interdit la pratique de la musique. Il me disait souvent que les études étaient beaucoup plus importantes. Cela était normal car on veut toujours ce qui est le mieux pour ses enfants», nous avoue M. Fenniche.
Mais plus tard, Youcef fini par y accéder. Il commencera d'abord par le chaâbi. «L'andalous avant les années 1970-1980 n'était pas accessible à tout le monde comme maintenant. Il fallait être le fils d'un maître, de sa famille ou de la connaissance de quelqu'un. Déjà au seuil de la porte, on nous posait des questions comme : T'es qui ' Tu es venu avec qui ' Alors j'ai commencé d'abord par le chaâbi en animant des fêtes avec de grands cheikhs», dira Youcef avec beaucoup de désolation. «Mais c'est plus tardivement, à l'âge de 18 ans, que j'ai intégré l'association El-Fakhardjia. Les professeurs m'ont fait passer un test et ils étaient étonnés par ma maîtrise de l'instrument. Et je me suis retrouvé en classe demi-supérieure.» Ainsi, pour rattraper le temps perdu de tant de générations, Youcef enseigne aux petits et aux grands son savoir-faire avec tant d'humilité et de pédagogie. «Je ne voudrais pas que ces enfants ratent des moments précieux de la vie. Je voudrais qu'ils accèdent à leur rêve. Qui sait, peut-être que parmi ces enfants, une star de l'andalous sommeille et je serais le catalyseur !».
Kahina Hammoudi
Benouniche Mourad,
professeur à El-Fakhardjia
Un amour nommé
sanaâ
Dans la classe d'initiation pour les tout petits enfants, au sein de l'association El Fakhardjia, nous avons vu un professeur avec une petite mandoline. Souriant aux enfants, il enseigne les notes de base de cette musique classique algérienne. Comment faire apprendre à de jeunes enfants qui ne savent pas encore lire le solfège ' Son secret est pourtant simple : c'est de remplacer les notes par des numéros. Ainsi, les bouts de choux pourront apprendre à jouer d'un instrument avant même de savoir écrire. Pourtant, malgré sa modestie, M. Benouniche est passé par plusieurs écoles. La première celle de la famille, où la plupart de ces membres jouent depuis plusieurs générations. Puis viendra le chemin des écoles. A 51 ans, il est passé par diverses écoles : d'El Mossylia au Conservateur municipal de Bir Mouard-Raïs. Mourad a eu la chance d'être dans les classes des plus grands maîtres de l'andalou (Mazouni, Benbrahem et Seri). Mais avec les années de la tragédie nationale (les années de terrorisme), il a dû mettre de côté sa passion pour une vie effacée. Malgré tout, cela ne l'empêchera pas d'exercer sa passion chez lui durant ses heures perdues après une longue journée de labeur.
Aujourd'hui, avec l'association El Fakhardjia, il essaye de redonner espoir à ces enfants et à cette musique qui risque d'être la victime d'une négligence étatique. Son rôle au sein de cette association va au-delà de l'enseignement puisqu'il fait partie de la cellule chargée de la communication et des relations extérieures. Il s'acharne, avec Mme Louli Yasmine, de redonner un nouveau souffle à cette association, porteuse des flambeaux andalous. Aux bons entendeurs merci de vous manifester !


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