Algérie

LA MOSQUEE DE SIDI EL HALLOUI



Edifiée par le Sultan Mérinide Abou Inan Fares, en 1354, donc postérieure d’environ 14 ans à la Mosquée de Sidi Boumédiène, placée comme elle sur une pente assez forte et s’encastrant dans une tranchée creusée de mains d’homme elle en a le même architecture et les mêmes proportions ; c’est un édifice plein de grâce et d’élégance. Tout y est charme et harmonie. De modeste dimension (17,40 x 27,50) elle comporte une salle de prière, une cour et un minaret.

C’est après avoir traversé une sorte d’arc de triomphe, sur monté de merlons, qu’on aboutit à un terre plein qui s’étend devant la façade avec la porte principale et le minaret situé en saillie, sur le côté Ouest. Un perron extérieur de 6 marches, permet d’accéder à la porte principale, haute de 8m avec une arcade demi ogivale, d’aspect monumental et décorée d’arabesques émaillées aux couleurs vives, en mosaïques de faïence, blanc, vert, brun, bleu et jaune. Au dessus du décor en mosaïque de faïence, blanc, vert, brun, bleu et jaune. Au dessus du décor en mosaïque, on trouve une bande avec l’inscription dédicatoire au sultan ABOU INAN FARES, une frise plus large avec quatre rosaces découpées dans un émail noir et incrustées dans le réseau en maçonnerie et surtout un auvent recouvert de tuiles vestes et soutenu au lieu par treize consoles très finement sculptées et latéralement par deux blochets sculptés s’appuyant sur une frise de rosaces à huit branches.

LA SALLE DE PRIERE : La disposition intérieure est identique à celle de SIDI BOUMEDIENE. La salle de prières à laquelle on accède aussi par des portes latérales, presque carrée, comporte cinq nefs perpendiculaires aux murs du Mihrab. Huit colonnes d’un admirable onyx translucide veiné de rose provenant du palais de la victoire de Mansourah et seize piliers, relient des arcades outrepassés brisées, d’une rare élégance. Elle sont surmontées de chapiteaux sculptés d’un très beau style et d’un modèle unique, l’une d’entre elle, comporte un cadran solaire.
A la base de la coupole qui habituellement précède le Mihrab, on trouve un plafond carré plus élevé que les autres et recouvert d’un toit de tuiles. De très belles décorations en plâtre, mettant en évidence toute l’ingéniosité des artistes gypsoplastes, décorent une grande partie des murs et des arcs, ceci particulièrement au niveau des travées entourant le cahn où se succède de bas en haut, le décor simple, sur 1,20 m et de très belles frises avec des inscriptions en caractère Kouffiques du plus heureux effet.
Les plafonds sont en bois de cèdre sculpté à assemblage apparent, d’un dessin très élégant, et limités par une frise de bois à inscription kouiffique.

LE MIHRAB :
C’est une niche de forme hexagonale qui comporte une coupolette à stalactites et des panneaux rectangulaires. Le cadre à perdu toute décoration et repose sur deux colonnes du même onyx translucide que celui de la salle de prière, couronné de deux magnifiques chapiteaux de style byzantin, agrémenté d’un décor épigraphique d’une exquise délicatesse, fournissant des indications précises à droite, sur le saint auquel est consacrée la mosquée et à gauche, sur le prince qui la fit édifier.

LE MINARET :
Il est situé dans l’angle Nord Ouest de la mosquée, prolongeant la galerie Nord de la cour. D’autre hauteur de 25m, il comporte 88 marches. Il passe pour un morceau d’architecture remarquable. Quadrangulaire, il se compose de deux parties : une tour principale et un lanteron. Sa base étant dégagée, la décoration de ses faces se prolonge plus bas que le bord du toit de la mosquée. La tour principale comporte un grand panneau de réseaux losangées, supportée par 4 arcs et au dessus et au dessous de ce grand panneau, 2 panneaux de plus faibles dimensions.
Le panneau situé au dessus du réseau losangé comporte 4 grandes rosaces en mosaïque de faïence à 24 branches qui s’inscrivent dans un carré. Le panneau situé au dessous du réseau losangé est entouré sur 3 de ses côtés d’une frise de mosaïque de faïence et meublé d’un arc lobé avec des écoinçons occupés par de la mosaïque de faïence. Quand au second panneau, il est entouré lui aussi d’un cadre de céramique sur 3 de ses côtés, orné d’un réseau losangé avec des écoinçons garnis de mosaïque de faïence.
Le crénelage de la plate forme est décoré aussi sur sa face extérieure d’une mosaïque de faïence inscrite dans un triangle et dont le motif central est une rosace. Quand au lanternon à l’amberquin, il comporte aussi, sur ses quatre faces, un panneau rectangulaire meublé d’un réseau losangé reposant sur un arc, décoré de mosaïque de faïence et est surmonté d’un épi de faîtage récent, enrichi de trois boules et d’un croissant.

LE ÇHAN OU COUR :
Il a 10,50 x 10,10 m. il est bordé d’une seule galerie à l’Est comme à l’ouest. Cette cour, dallée de petits carreaux de faïence, comporte au milieu, une vasque d’ou jaillit une eau limpide destinée aux ablutions précédant la prière.

SALLE D’ABLUTION :
Près de la mosquée et en face du minaret, se trouve la salle d’ablution. Le solide auvent, analogue à celui de la mosquée, qui abritait la porte d’entrée, a disparu. On y accède par 9 marches à un carré de 7 logettes et de deux bassins. Elle est surmontée d’une coupole visible de l’extérieur.



slt
taki takiro - Etudiant - batna, Algérie

11/01/2011 - 10145

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