Algérie

La mort suspecte de Semmoudi continue de mobiliser Manifestation devant un tribunal parisien



Un mois après le décès, le 8 janvier dernier, dans des circonstances toujours pas élucidées, du jeune Oranais Semmoudi Reda, à Noisy-le-Sec, en banlieue parisienne, les proches de la victime reviennent à la charge pour exiger, de la justice française, toute la vérité sur la mort suspecte de leur enfant. Jeudi, les proches de la victime accompagnés d'une trentaine d'Algériens et de militants des droits de l'Homme en France, ont manifesté devant le tribunal de Bobigny pour demander que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort du jeune Reda. La famille de la victime, qui continue de rejeter la version du suicide avancée par la police française, demande l'ouverture d'une information judiciaire contre les policiers qui accompagnaient le défunt lors de la perquisition de son domicile. Les proches de la victime, qui viennent de créer le comité «Vérité et justice pour Reda Semmoudi», craignent sérieusement que l'affaire ne soit étouffée par la justice française d'autant qu'un mois après le décès, aucun élément de l'enquête menée par la police des polices françaises n'a été communiqué à la famille. «On n'a reçu aucune réponse de la part de la justice française. Nous avons eu des échos que l'enquête menée par l'Inspection générale des services (IGS) s'est achevée, mais nous n'avons rien reçu de concret, à ce jour. Et même l'avocat que nous avons mandaté pour suivre l'affaire n'a pas réussi à avoir ni le rapport d'autopsie, ni le rapport d'enquête», affirme la soeur de la victime jointe de Paris par téléphone. Selon elle, les trois policiers qui accompagnaient son frère, le jour de la perquisition sont toujours suspendus, mais ils ne font, actuellement, l'objet d'aucune poursuite judiciaire. Les proches du jeune Semmoudi, accusent ouvertement les policiers français d'être à l'origine de la mort du jeune Reda. Selon la police française, la jeune victime s'était donnée la mort en sautant du balcon de son appartement situé au 9e étage d'un immeuble de Noisy-le-Sec, lors d'une perquisition. Cette version est, toutefois, rejetée par la famille qui estime que plusieurs zones d'ombres continuent d'envelopper le décès du jeune Reda, puisqu'il était menotté dans le dos, le jour du drame, et ne pouvait facilement échapper à la vigilance de trois policiers et ouvrir la fenêtre pour se jeter dans le vide. L'autre détail troublant est que,toute la vaisselle de la cuisine de l'appartement a été retrouvée cassée, ce qui prouve, selon la famille, que la victime a été malmenée ou battue par les policiers. Le grand frère de la victime avance même que son frère aurait trouvé la mort lors d'un interrogatoire poussé, mené par les trois policiers. L'épouse du jeune Reda affirme, de son côté, «qu'un suicide était impossible» et que son défunt mari n'avait jamais eu des intentions suicidaires. La procureur adjointe chargée du dossier, Solange Moracchini, contactée par l'AFP, a confié avoir reçu, il y a quelques jours le rapport d'enquête de la police des polices mais elle a précisé n'avoir «pas encore pris de décision» sur les orientations qu'elle donnerait à l'enquête préliminaire. Le jeune Semmoudi Reda, né en 1977 à Oran, est mort défenestré le 8 janvier dernier, du 9e étage d'un immeuble de Noisy-le-Sec, alors qu'il était accompagné par des policiers pour une perquisition en son domicile. Il avait été arrêté la veille par des policiers à Paris. La dépouille de la victime avait été rapatriée dix jours après son décès.


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