Algérie

La mort en eau douce n'est pas plus douce



Plus que la mer et son eau salée, c'est l'eau doucequi tue le plus souvent. Pour l'instant, 104 autresdécès par noyade ont été enregistrés durant lamême période dans les barrages, les retenuescolinéaires, les bassins agricoles, les mares d'eauet les puits. Un bilan qui pourrait atteindre ledouble de celui de l'année dernière, où 176 noyadesen eau douce ont été enregistrées, du mois de juin àcelui de septembre. Pourquoi ' La chaleur bien sûr,mais aussi le fait qu'il y « a plus de barrages et deretenues cette année », explique un des officierschargés de gérer les plans d'intervention à laProtection civile, en plus des milliers d'accidents dela circulation. Plus de barrages donc plus de morts,logique parfaitement statistique qui n'empêchepourtant pas, au vu des nombreux morts parnoyade enregistrés chaque année, de se demandersi les Algériens savent nager, même s'ils ne saventpas conduire. Ces dernières dix années, « on se noiemême dans des cascades, comme dans lesfameuses cascades de Kefrida, du côté deKherrata », rappelle encore l'officier. Se noyer dansune cascade ' Etrange. L'Algérien peut-il se noyerdans un verre d'eau ' « Oui », répond encore sanshésiter l'officier, « s'il y a de l'eau dedans ».


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