Algérie

La mort d'un tortionnaire



Le général Bigeard est mort. Alors que les plus hautes autorités de l'Etat français lui rendent hommage, ma pensée va vers nos amis d'Alger : Henri, horriblement torturé' A ceux de La Casbah : Abdelkader, Annie, Félix, Mahmoud, Tahar, Zoheir qui ne peuvent oublier le bourreau, le tortionnaire, le sinistre inventeur des « crevettes Bigeard » dont les cadavres échouaient sur les plages de l'Algérois. Je pense à Larbi Ben M'Hidi, le chef prestigieux, pendu en détention. Je pense à Ali La Pointe, à Hassiba, à Mahmoud et à Petit Omar dynamités dans leur refuge pendant la Bataille d'Alger en 1957. Je pense à Ali, à Cherif, à Rachid à Maurice Audin et aux milliers de disparus qui luttaient pour l'indépendance de leur pays' Les couronnes tressées à la gloire du tortionnaire, qui, contrairement à Massu, ne regretta jamais ses actes ne servent pas l'amitié entre la France et l'Algérie. Elles s'inscrivent dans le droit fil de la loi ' toujours pas abrogée ' du 23 février 2005 qui exalte le colonialisme français. Quand donc les gouvernants de notre pays prendront-ils conscience que l'avenir de relations amicales et durables entre nos deux peuples passe par la reconnaissance par la France des crimes commis en son nom ' Bernard DeschampsPrésident de l'association France-El Djazaïr publicité


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)