Algérie

La mort d'Abraham et ce qui a été rapporté sur son âge



La mort d'Abraham et ce qui a été rapporté sur son âge
Ibn ' Asâkîr a rapporté d'après un certain nombre de pieux anciens des récits attribués aux gens du Livre décrivant la venue de l'ange de la mort à Abraham, dont Dieu Seul sait s'ils sont authentiques. En effet, il a été rapporté qu'il est mort subitement, tout comme David et Salomon, sur eux le salut, mais les gens du Livre rapportent des contradictions à cette hypothèse. Abu Hâtim Ibn Hibbân a rapporté dans son Sahîh, d'après Abu Hurayra, que le Prophète, sur lui la grâce et la paix, a dit : « Abraham s'est circoncis à l'âge de cent vingt ans à l'aide d'une hache de charpentier et il vécut après cela quatre vingt ans. »Mâlik a rapporté, d'après Yahyâ Ibn Sa'îd et Sa'îd Ibn al-Musayyib, qu'Abraham fut le premier à avoir donné l'hospitalité, le premier à s'être circoncis, le premier à se tailler les moustaches et le premier à voir ses cheveux blanchir. En voyant cela, il a dit à son Seigneur : « Ô Seigneur ! Qu'est-ce que c'est ' » Il lui répondit : « Cela est signe de dignité. » Il dit : « Ô Seigneur augmente ma dignité ! » Il fut également, selon d'autres savants, le premier à se tailler les moustaches, le premier à se raser le pubis, le premier à avoir porté un pantalon.Quant à sa tombe et à celle de son fils Isaac et son petit-fils Jacob, elles se trouvent dans l'aire bâtie par Salomon, le fils de David à Hébron, le pays appelé aujourd'hui la Galilée. Ces informations ont été transmises de communauté en communauté, de génération en génération, de l'époque des fils d'Israël à notre époque. L'histoire du peuple de Loth (Lût), sur lui le salut Parmi les faits importants qui ont eu lieu dans la vie d'Abraham, nous retrouvons l'histoire du peuple de Loth, sur lui le salut, ainsi que le courroux et le châtiment de Dieu qui se sont déversés sur ce peuple. Comme nous l'avons vu plus haut, Loth est le fils de Harân fils de Târikh (Térah) qui est Âzar ; il est donc le neveu d'Abraham l'ami intime de Dieu, puisque Abraham est le frère de Harân et de Nâhûr. Après avoir émigré avec Abraham, Loth se sépara de lui avec sa permission et partit vers Sodome qui était habitée alors par les plus libertins et les plus négateurs des gens de l'époque. Ils agressaient les voyageurs et commettaient des péchés abominables sans que personne d'entre eux ne les exhortât à y renoncer. De plus, ils ont inventé un péché qu'aucun être humain n'avait commis avant eux : l'homosexualité en délaissant les femmes que Dieu a créées pour être leurs compagnes. Loth vint à eux et les appela à l'adoration de Dieu, l'Unique, sans associé ; il les exhorta à renoncer aux péchés et à leurs pratiques abominables, mais ils persistèrent dans l'égarement, l'injustice, la négation et la débauche, ce qui provoqua à leur encontre un châtiment divin auquel ils ne s'attendaient pas et qu'ils n'imaginaient point. Dieu fit d'eux un exemple à méditer et une exhortation pour les gens doués d'intelligence. C'est pour cela que Dieu mentionne leur histoire dans plusieurs versets de Son Livre : « Et Loth, quand il dit à son peuple : "Vous livrez-vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ' Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes un peuple outrancier". Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire : "Expulsez-les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs". Or, Nous l'avons sauvé, lui et sa famille, sauf sa femme qui fut parmi les exterminés. Et Nous avons fait pleuvoir sur eux une pluie. Regarde donc ce que fut la fin des criminels ! » (7, 80-84). Les appels et les exhortations de Loth aux gens de son peuple à croire en Dieu, et à se détourner des turpitudes n'eurent aucun effet sur eux ; aucun homme ne crut en lui et ils persistèrent dans l'égarement, allant même jusqu'à tenter de l'expulser lui et sa famille. Ils dirent : « Expulsez de votre cité la famille de Loth ! Car ce sont des gens qui affectionnent la pureté. » (27, 56) Ils ont transformé, ainsi, la meilleure des vertus - la pureté - en source de blâme alors qu'elle mérite éloge plus que toute autre chose. Seule l'obstination leur a inspiré de tels propos. Mais Dieu a purifié la famille de Loth de leurs souillures - à l'exception de sa femme - ; Il l'a fait sortir de la cité rebelle et inique, et a détruit celle-ci condamnant ses habitants à un châtiment éternel : leurs lieux sont aujourd'hui une mer morte à l'eau salée plus que toute autre mer ; et cette mer est pour eux un feu flamboyant. Les gens du peuple de Loth lui ont répondu ainsi avec mépris, en se jouant des mises en garde contre ce grand péché et cette abominable turpitude qu'aucun être humain n'avait commis avant eux. Dieu les a punis faisant d'eux un exemple pour ceux qui suivent leurs traces. L'homosexualité n'était pas leur seul péché : ils pratiquaient aussi le brigandage, trahissaient sans état d'âme leurs compagnons, commettaient dans leurs cercles et leurs assemblées toutes sortes d'actes répu-gnants, à tel point qu'on rapporte qu'ils laissaient échapper des vents sans aucune pudeur dans leurs assemblées et sans égard pour les présents. Il leur arrivait même de se livrer aux actes immoraux publiquement sans éprouver de gène ou de pudeur et sans accorder d'attention ou d'importance aux exhortations et aux bons conseils qu'un sage pouvait leur don-ner. Ils étaient comme des bêtes, voire pires ; ils ne renon-çaient pas à leurs agissements dans le présent, ne regrettaient pas le passé et ne songeaient point à changer de conduite à l'avenir, c'est pourquoi Dieu les saisit rudement. Ils ont dit à Loth : « Fais que le châtiment de Dieu nous vienne, si tu es du nombre des véridiques. » (29,29) Ils l'ont défié, en lui demandant de leur apporter le châtiment douloureux dont il les menaçait. C'est alors que Loth demanda l'assistance de Dieu contre le peuple pervers, et que Dieu exauça sa demande en lui envoyant Ses nobles émissaires et Ses puissants anges, ceux-là mêmes qui rendirent visite à Abraham et l'informèrent de la naissance prochaine d'un garçon savant tout en le mettant au courant de leur mission. « Alors (Abraham) dit : "Quelle est donc votre mission, ô Envoyés '" Ils dirent : "Nous avons été envoyés vers des gens criminels, pour lancer sur eux des pierres de glaise, marquées auprès de ton Seigneur à l'intention des outran-ciers." » (51, 31-34) ; « Et quand Nos anges apportèrent à Abraham la bonne annonce, ils dirent : "Nous allons anéantir les habitants de cette cité car ses habitants sont injustes". Il dit : "Mais Loth s'y trouve !" Ils dirent : "Nous savons parfaitement qui y habite ; nous le sauverons certainement, lui et sa famille, excepté sa femme qui sera parmi ceux qui périront." » (29, 31-32) ; « Lorsque l'effroi eut quitté Abraham et que la bonne nouvelle l'eut atteint, voilà qu'il discuta avec Nous (en faveur) du peuple de Loth. »(11,73) Abraham espérait encore que le peuple de Loth se ressaisisse et fasse pénitence en revenant à Dieu. C'est pour cela que Dieu dit : « Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant. Ô Abraham, renonce à cela ; car l'ordre de ton Seigneur est déjà venu, et un châtiment irrévocable va leur arriver. » (11, 75-76). Cela signifie qu'il ne faut pas insister pour l'obtention de leur pardon, car leur sort est scellé et leur châtiment inéluctable de même que leur extermination. « L'ordre de ton Seigneur est déjà venu. » (11,76) ; c'est-à-dire que cet ordre émane de Celui dont les ordres ne sont jamais rejetés et dont le châtiment ne peut être repoussé. « [...] Et un châtiment irrévocable va leur arriver » (11, 76). Sa'îd Ibn Jubayr, as-Suddî, Qatâda et Muhammad Ibn Ishâq ont dit qu'Abraham demanda aux anges : « Détruiriez-vous une cité où vivent trois cents croyants ' » Ils répondirent : « Non. » Il dit : « Et s'il n'y a que deux cents croyants ' » Ils répondirent : « Non. » Il dit : « Et s'il n'y vit que quarante croyants ' » Ils répondirent : « Non. » Il demanda : « Et s'il ne s'y trouve que quatorze croyants ' » Ils dirent : « Non. » Ibn Ishâq a dit : « Jusqu'à ce qu'il dise : "Et s'il n'y vit qu'un seul croyant '" » Ils répondirent : « Non. » Il leur dit alors : « Loth habite dans cette cité ! » « Nous savons parfaitement qui y habite », répondirent-ils (29, 32). Les exégètes ont dit : « Lorsque les anges Gabriel, Michaël et Isrâfîl quittèrent Abraham et se dirigèrent vers Sodome, ils prirent la forme de jeunes hommes beaux et élégants, en vue d'éprouver, sur ordre de Dieu, les gens du peuple de Loth, et de fournir des preuves contre eux. Ils arrivèrent chez Loth, à la tombée de la nuit, et lui demandèrent l'hospitalité. Il les accueillit chez lui de peur que les gens de son peuple réputés pour leur perversité le fassent, ce qui serait préjudiciable à ces étrangers qu'il prenait pour des humains. Il en éprouva une grande gène en les admettant dans sa demeure et se dit que c'était «un jour terrible». Selon Ibn 'Abbâs, Mujâhid, Qatâda et Muiammad Ibn Ishâq, cela veut dire : un jour de grand malheur, car, connaissant la morale de son peuple, il devra défendre ses invités. Par ailleurs, ses concitoyens lui avaient interdit de recevoir quelque hôte que ce soit, mais il ne pouvait refuser l'hospitalité à des gens qui la lui demandaient. Qatâda, dans sa version, a rapporté que les anges sont venus alors qu'il travaillait la terre et ils lui ont demandé l'hospitalité ; il éprouva de la pudeur à leur égard et les emmena chez lui. Cependant, dans le but de les décourager de rester dans cette cité inique, il se mit à déprécier ses habitants en disant à plusieurs reprises : "Je ne connais sur cette Terre de gens plus mauvais que les gens de cette cité". Qatâda a ajouté que les anges avaient reçu l'ordre de n'exterminer cette cité qu'après que son Prophète eut témoigné contre ses habitants. » As-Suddî a dit pour sa part : « Les anges sortirent de chez Abraham et arrivèrent chez Loth au milieu de la journée. En arrivant devant le fleuve de Sodome, ils rencontrèrent la fille de Loth qui puisait de l'eau pour sa famille. Loth avait deux filles, l'aînée s'appelait Arîtha et la petite Daghûta. Ils lui dirent : "ô jeune fille, y a-t-il une demeure où on pourrait nous offrir l'hospitalité '" Elle leur répondit : "Restez là jusqu'à ce que je revienne". Elle craignit que son peuple se charge d'eux et alla voir son père pour lui dire : "Ô père, il y a là trois jeunes hommes d'une grande beauté qui cherchent l'hospitalité ; va vite les accueillir avant que tes concitoyens ne les voient et ne les souillent !" En effet, ses concitoyens lui avaient interdit de donner l'hospitalité. Il alla donc les chercher sans que personne ne soit au courant en dehors de sa famille. Or, sa femme révéla le secret de leur présence et la nouvelle selon laquelle Loth hébergeait de beaux jeunes hommes se répandit dans toute la cité. Ses concitoyens accoururent chez lui. Le Coran dit à leur sujet : "Auparavant, ils commettaient les mauvaises actions" (11, 78) ; c'est-à-dire qu'ils étaient habitués aux pratiques abominables et aux actes pervers. "Il dit : 'O mon peuple, voici mes filles ; elles sont plus pures pour vous !'" (11, 78) Loth voulait leur faire entendre raison en attirant leur attention que s'ils voulaient satisfaire leurs instincts sexuels, ils n'avaient qu'à aller vers leurs épouses, qui sont, aussi, ses filles à lui, car un Prophète est comme un père pour son peu-ple selon un hadith et conformément à cette parole divine : "Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères." (33, 6)». Dans les propos de certains compagnons et pieux anciens, il est dit qu'il était leur père. Dieu dit : « Accomplissez-vous l'acte charnel avec les mâles de ce monde ' Et délaissez-vous les épouses que votre Seigneur a créées pour vous ' Mais vous n'êtes que des gens transgresseurs. » (26, 165-166) C'est l'avis de Mujâhid, Sa'îd Ibn Jubayr, ar-Rabî' Ibn Anas, Qatâda, as-Suddî et de Muhammad Ibn Ishâq. Les gens du Livre se sont égarés à ce sujet en disant que Loth proposa aux hommes de son peuple ses propres filles ; ils se sont trompés aussi en disant que Dieu a envoyé aux sodo-mites deux anges et non quatre et que ceux-ci dînèrent chez Loth. Bref certaines parties de cette histoire divergent entre la version des gens du Livre et la vérité coranique. Dieu dit : « Craignez Dieu donc, et ne me déshonorez pas à travers mes hôtes. N'y a-t-il pas parmi vous un homme raisonnable ' » (11, 78). Ainsi, il leur défendit de commettre ce qui ne sied pas à l'honneur des hommes et témoigna contre eux en constatant qu'il n'y avait aucun homme raisonnable et sensé parmi eux ; bien au contraire, ils étaient tous des gens vils et négateurs. Telles étaient les paroles que les anges désiraient entendre de sa part. les formula avant même qu'ils ne l'interrogent à ce sujet. Ses concitoyens lui dirent alors en réponse à son ordre : « Tu sais bien que nous n'avons pas de droit sur tes filles. Et en vérité, tu sais bien ce que nous voulons. » (11,79) Ils lui ont répondu qu'il savait très bien qu'ils ne désiraient point les femmes, et qu'il savait pertinemment ce qu'ils voulaient et quel était leur désir. Ils ont répondu par ces propos abjects à leur noble Prophète sans craindre le châtiment du Tout-Puissant. C'est pour cela que Loth leur a dit : « (Ah !) si j'avais de la force pour vous résister ; ou bien si je trouvais un appui solide ! » (11, 80). Il souhaita avoir une force pour leur résister ou avoir le soutien d'un peuple pour les châtier d'avoir tenu de tels propos. Dieu dit : « Et les habitants (de Sodome) vinrent (à lui) dans la joie. Il dit : "Ceux-ci sont mes hôtes, ne me déshonorez donc pas. Et craignez Dieu. Et ne me couvrez pas d'ignominie." Ils dirent : "Ne t'avions-nous pas interdit de (recevoir) du monde '" Il dit : "Voici mes filles, si vous voulez faire (quelque chose)." » (15, 67-71). Il leur a recommandé d'aller vers leurs épouses pour assouvir leurs instincts sexuels et les a mis en garde contre la persistance dans de tels comportements, mais en vain ; ils ont continué à insister pour pouvoir jouir de ses hôtes, sans savoir ce que le destin leur réservait et sans se rendre compte du sort qui les attendait le lendemain. C'est pour cela que Dieu dit en jurant par la vie de son Prophète : « Par ta vie S Ils se confondaient dans leur délire » (15, 72). Il dit aussi ; « Il les avait pourtant avertis de Nos représailles. Mais ils mirent les avertissements en doute. En effet, ils voulaient séduire ses hôtes. Nous aveuglâmes leurs yeux. Goûtez donc Mon châtiment et Mes avertissements. En effet, au petit matin, un châtiment persistant les surprit. » (54, 36-38). Les exégètes ont rapporté que Loth, sur lui le salut, s'opposa à ses concitoyens et les empêcha d'entrer chez lui ; il ferma sa porte devant eux et les exhorta de derrière la porte, tandis qu'eux, voulaient y entrer à tout prix. Lorsque la situation devint insoutenable, il dit : « (Ah !) si j'avais de la force pour vous résister ! Ou bien si je trouvais un appui solide ! » Les anges lui dirent alors : « Ô Loth, nous sommes vraiment les émissaires de ton Seigneur. Ils ne pourront jamais t'atteindre. » (11, 81). On rapporte que Gabriel, sur lui le salut, sortit à leur rencontre et frappa leurs visages d'un battement d'ailes, leur faisant ainsi perdre la vue ; on rapporte aussi qu'ils devinrent totalement aveugles et ne purent retourner chez eux qu'en tâtonnant, promettant de revenir le lendemain et de se venger du Messager de Dieu. Dieu dit : « En effet, ils voulaient séduire ses hôtes. Nous aveuglâmes leurs yeux. Goûtez donc Mon châtiment et Mes avertissements". En effet, au petit matin, un châtiment persistant les surprit. » (54,37-38) On rapporte que les anges ordonnèrent à Loth de quitter la ville, la nuit, en compagnie de sa famille et de ne pas regarder en arrière lorsqu'il entendra le bruit du châtiment s'abattant sur son peuple. Ils lui ordonnèrent aussi de servir d'arrière-garde pour les siens. Quant à cette parole de Dieu : « [...] exception faite de ta femme », elle suscite deux commentaires. Soit cela veut dire qu'elle ne doit pas partir avec lui et être exceptée de la famille comme Dieu le dit : « Pars avec ta famille [...] », soit sa femme est concernée par la suite de cette parole : « [...] et que nul d'entre vous ne se retourne en arrière exception faite de ta femme », c'est-à-dire qu'elle partira avec lui, mais qu'elle retournera sur ses pas, et qu'elle sera touchée par le même châtiment que son peuple. La première probabilité est la plus plausible si on prend en considération le sens apparent, mais Dieu est le plus Savant. Les anges lui ont annoncé la nouvelle de l'imminence de l'extermination de ces tyrans, de ces impudents maudits, dont Dieu a fait un exemple pour tout être perfide et douteux. « Ce qui les menace s'accomplira à l'aube. L'aube n'est elle pas proche '» (11, 81) Lorsque Loth sortit de chez lui en compagnie de sa famille, composée de ses deux filles, et vraisemblablement de sa femme, aucun homme parmi son peuple ne le suivit. Une fois éloignés de leur cité, et une fois le soleil levé, l'ordre de Dieu survint et surprit les habitants de la cité, et nul ne pouvait s'y opposer. Dieu dit : « Et lorsque vint Notre ordre, Nous renversâmes (la cité) de fond en comble, et fîmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres d'argile succédant les unes aux autres, portant une marque connue de ton Seigneur. Et elles (ces pierres) ne sont pas loin des injustes. » (11, 82-83) On rapporte que Gabriel arracha les villes de leurs emplacements par un battement d'ailes. Il s'agissait de sept villes avec tout ce qu'elles contenaient comme habitants dont le nombre était de quatre cents âmes ; on a dit aussi que leur nombre était de quatre mille. Ainsi, toutes ces personnes, avec leurs animaux, leurs terres et leurs villes, furent arrachées de la terre et levées jusqu'au ciel, au point que les angOes ont entendu les cris de leurs coqs et les aboiements de leurs chiens, puis elles furent renversées de fond en comble. Mujâhid a dit : « Les premières choses qui se renversèrent de ces villes, furent leurs balcons. » « Et Nous fîmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres d'argile succédant les unes aux autres. » (11, 82) Quant à cette parole de Dieu : « [...] portant une marque de ton Seigneur [...] », elle signifie que chacune de ces pierres portait le nom de celui auquel elle était destinée. Dieu dit aussi ; « [...] Et Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie (de pierres). Et quelle pluie fatale pour ceux qui sont avertis ! » (26, 173). Dieu dit également : « De même qu'il anéantit les villes renversées. Et les recouvrit de ce dont II les recouvrit. » (53, 53-54) ; c'est-à-dire qu'il les a renversées de fond en comble et a fait pleuvoir sur elles une pluie de pierres en argile, succédant les unes aux autres, portant le nom de chaque personne appelée à être touchée par le châtiment. On rapporte que la femme de Loth est restée avec son peuple, tandis que d'autres exégètes rapportent qu'elle partit avec son époux et ses deux filles, mais, en entendant le cri terrible qui précéda la destruction de la cité, elle se retourna vers son peuple et désobéit à l'ordre de son Seigneur ; et lorsqu'elle appela : « 0 mon peuple ! » une pierre tomba sur elle, lui fracassa le crâne et la fît rejoindre ses concitoyens. Il est vrai qu'elle partageait leurs convictions et leur transmettait les renseignements sur tout ce qui se passait dans la demeure de Loth. Dieu dit à son sujet : « Dieu a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Loth. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes les deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour (ces deux femmes) vis-à-vis de Dieu. Et il (leur) fut dit : "Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent." » (66, 10) ; c'est-à-dire qu'elles les ont trahis en reniant leur religion et ne voulant pas les suivre. Cela ne veut pas dire qu'elles les ont trahis en commettant l'adultère, à Dieu ne plaise. En effet, Dieu n'aurait pas permis à l'épouse d'un Prophète de commette l'adultère, car, et comme l'a soutenu Ibn 'Abbâs et d'autres savants parmi les anciens et les contemporains, aucune femme de Prophète n'a commis l'adultère. Celui qui prétend le contraire commet une erreur monumentale. Par ailleurs, cette parole : « [...] Et elles (les pierres) ne sont pas loin des injustes », veut dire que ce châtiment n'est pas loin de ceux qui agissent comme le peuple de Loth. C'est pour cela que certains savants ont estimé que celui qui s'adonne à la sodomisation doit être lapidé, qu'il soit marié ou pas. C'est notamment l'avis d'Ash-Shâfi'î, d'Ahmad et d'autres nombreux imams. Cela dit, Dieu a fait de l'endroit où se trouvait la cité des peuple de Loth un lac fétide dont on ne peut tirer profit : ni de son eau ni de ce qui l'entoure comme terres en raison de leur mauvaise qualité. Ce fait est devenu une source d'enseigne-ments, un exemple et un signe de la Toute-Puissance et du pouvoir de Dieu lorsqu'il châtie ceux qui rejettent Ses com-mandements, récusent Ses Messagers, suivent leurs passions et désobéissent à leur Seigneur. C'est aussi une preuve de Sa miséricorde à l'égard de Ses serviteurs croyants à qui II accorde le salut devant les périls et qu'il fait sortir des ténèbres : « Voilà bien là une preuve ! Et la plupart d'entre eux ne croient pas. Et ton Seigneur est en vérité Lui le Tout-Puissant, le Très Miséricordieux » (26, 8-9). Dieu dit aussi : « Alors au lever du soleil, le Cri (la catastrophe) les saisit. Et Nous renversâmes (la ville) de fond en comble et fîmes pleuvoir sur elle des pierres d'argile dure. Voilà vraiment des preuves pour ceux qui savent observer. Elle (cette ville) se trouvait sur un chemin connu de tous. Voilà vraiment une exhortation pour les croyants. » (15, 73-77) ; c'est-à-dire pour ceux qui sont clairvoyants et savent observer comment Dieu a changé ce pays et ses habitants et comment il a fait d'une ville habitée et animée, une ville morte et en ruines. (A suivre)


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