La mort au rendez-vous Diagnostic

De la pneumonie, il faut surtout retenir qu'elle est la première cause de mort infantile dans le monde. Après il pourra être possible de dire quels seraient les moyens à même de contrarier son avancée en Algérie. Près d'un million et demi d'enfants décèdent annuellement, selon les informations fournies par une association très active proche de l'Unicef. Pire encore, un enfant meurt toutes les 25 secondes par défaut de vaccin. Or, ce qu'il ne faut surtout pas ignorer, et qui est à dénoncer énergiquement, c'est la pénurie dramatique de vaccin pour les enfants, que les pouvoirs publics via leurs organes décentralisés, en l'occurrence les directions de la santé, démentent sans vergogne quotidiennement.Ni vaccin, ni rappel, est-il régulièrement répondu aux jeunes mamans qui se présentent aux unités dites de proximités (anciennes polycliniques) depuis le mois de juillet passé, à l'est du pays. Tous les nouveau nés, depuis, ne sont pas à jour dans leur vaccination. Le drame dans tout cela est que les doses que reçoivent lesdites structures sont consacrées et administrées sous le manteau
aux enfants des amis, proches, voisins et parents.La question qui est martelée plus que posée est : «En vertu de quoi, l'agent d'une structure sanitaire de quartier décide-t-il du pouvoir de vie ou de mort sur un innocent ou du choix d'un nourrisson par rapport à un autre '» En fait la question ne mériterait même pas d'être posée, puisqu'elle fait partie du quotidien des responsables locaux au niveau des DSP, lesquels sont plus prompts à s'intéresser à l'extraordinaire évolution technologique des iPod et iPad, qu'ils s'efforcent de renouveler chaque semaine par coursiers interposés, que de la géhenne que vivent de jeunes mères qui font la chaîne à partir de 6h30 du matin dans le froid, pour espérer vacciner leur progéniture. En réalité tout le reste n'est que verbiage et maquillage éhonté d'une véritable misère vécue par ceux qui ont le pied sur les braises.
A. L.