Algérie

La mort au compte-gouttes



La mort au compte-gouttes
L'équipe médicale et la cellule de crise du ministère poursuivent leur travail d'identification.Les autorités saoudiennes devront annoncer ce lundi au soir, la liste définitive et officielle des hadjis décédés dans la bousculade survenue à Mina, La Mecque. C'est ce qu'affirme le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa.Au demeurant, le bilan provisoire fait état de 1200 morts dont 28 hadjis algériens. Pour les différentes équipes dépêchées sur place pour procéder à l'identification des victimes algériennes, la tâche s'annonce plus que difficile. La complexité de la situation sur place, aggravée par l'importance des dégâts a rendu la collecte des informations et l'établissement des inventaires au niveau des morgues extrêmement compliqué.Cependant, l'équipe médicale et la cellule de crise du ministère poursuivent leur travail d'identification et redoublent d'efforts pour rester continuellement au courant de l'évolution de la situation, ce qui permettra aux citoyens d'avoir régulièrement des informations sur leurs parents, pour peu qu'ils contactent la cellule. A ce sujet, il est à noter que les autorités saoudiennes ont récemment demandé la liste complète des hadjis algériens qui n'ont pas rejoint leurs lieux d'hébergement, pour procéder a l'identification par le biais de l'empreinte digitale électronique.D'autre part, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, exclut toute interprétation politique de ce fâcheux évènement, et ce jusqu'à ce que les autorités saoudiennes arrivent à conclure les enquêtes qui vont déterminer les causes de l'accident. Par ailleurs, de par le monde, des voix s'élèvent pour dénoncer la légèreté avec laquelle les autorités saoudiennes gèrent cette catastrophe. Elles crient leur colère notamment contre la lenteur des annonces de l'évolution de la situation et du nombre de décès, et ne comprennent pas qu'en dépit de l'existence d'un moyen aussi efficace que l'empreinte digitale électronique, le bilan définitif n'a pas été établi, et laisse les familles des victimes suspendues à la moindre petite annonce. «Nous voulons juste savoir si notre père est vivant ou mort, nous voulons avoir la possibilité de faire notre deuil», nous confie un citoyen du centre du pays, alors que d'autres voix préconisent carrément de retirer la gestion du Hadj des mains de l'Arabie saoudite.Ils parlent d'une gestion qui serait assurée par une organisation non gouvernementale, indépendante, ou une organisation composée de représentants de plusieurs pays, de façon à apporter un équilibre dans les responsabilités.D'autre part, ils rappellent que devant l'ampleur de cette catastrophe, il va sans dire qu'en plus des prévisions, les précautions qui devaient être prises par les autorités saoudiennes pour assurer un bon déroulement et une bonne organisation du Hadj, n'avaient d'égal que la nonchalance avec laquelle elles gèrent cette catastrophe.




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