Dans l’apprentissage de la langue française, l’une des difficultés majeures est son système verbal. Au niveau formel de la langue, l’apprenant a affaire à une structure verbale riche en variations morphologiques, mais de là complexe, et au niveau sémantique -hormis le cas du « passé simple » qui a exclusivement une valeur de temps accompli- à une polysémie de chacune des valeurs de temps du système qui alterne, selon le contexte avec la modalité verbale de « l’aspect » en opposition totale avec elles. Nous n’aborderons, ici que la structure formelle du système verbal du français en notant bien que si l’écolier français, quand il apprend à manipuler la morphologie verbale de sa langue, rencontre des difficultés inhérentes au système, l’écolier algérien devra faire face, en plus, à l’interaction, dans sa conscience linguistique avec des spécificités qui déterminent le sien. Et là encore, sciemment, pour ne pas compliquer cette analyse, nous n’entrerons pas dans la complexité sociolinguistique qui le détermine. Dans un premier temps, nous présenterons le système verbal du français tel qu’il apparaît dans la Grammaire fonctionnelle du français d’André Martinet, et dans un second temps, nous le mettrons à l’épreuve de la théorie néo-khalilienne de Abderahmane Hadj-Salah. C’est à l’issue de ces deux points de vue sur cette page de la grammaire française que nous mènerons une réflexion. Linguistique : elle nous permet de comparer deux traditions de pensées sur un même objet, ici, le Français. Didactique : on est, de ce fait, à même de créer et de construire des opérations d’apprentissage, certainement plus adéquates.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Mered Zoulikha
Source : SOCLES Volume 2, Numéro 4, Pages 73-92