La montée en violence des salafistes depuis un an

2011
- 26 juin. Une cinquantaine de salafistes tentent d'empêcher par la force la projection à Tunis du film de Nadia El Fani, intitulé Ni Allah, ni maître.
- 7 octobre. La diffusion par Nessma TV du film franco-iranien Persepolis suscite une vague de violences de la part d'extrémistes. Une tentative d'attaque contre les locaux de la chaîne est déjouée. Le 14 octobre, la maison du patron de Nessma, Nabil Karoui, est visée par des coktails Molotov.
- 28 novembre. Début d'un sit-in d'étudiants et de salafistes réclamant l'accès en cours des filles en niqab à la faculté des lettres de la Manouba, près. Depuis, les cours ont été interrompus à plusieurs reprises.

2012
- 25 mars. Des milliers de personnes manifestent pour réclamer un Etat islamique et condamner la profanation d'objets et de lieux religieux. Le lendemain, Ennahda renonce à toute référence explicite à la charia dans la future Constitution.
- 21 mai. Le ministre de la Justice met en garde les salafistes, qui ont tenté d'interdire la vente d'alcool à Sidi Bouzid en fermant par la force plusieurs bars. Les jours suivants, des salafistes incendient des postes de police.
- 10 juin. Le chef d'Al Qaîda appelle les Tunisiens à se soulever et réclamer la charia.
- 11 juin. Plusieurs 'uvres d'art, jugées blasphématoires, exposées dans le cadre du «Printemps des arts» de La Marsa, sont saccagées par de présumés salafistes.
- 12 juin. Nuit de violence à Tunis et dans le Nord-Ouest. Plus d'une centaine de personnes sont blessées, un manifestant est tué à Sousse. Un couvre-feu est décrété à Tunis et dans quatre régions. Le groupe parlementaire d'Ennahda annonce qu'il va proposer une loi incriminant l'atteinte au sacré.