La montagne a accouché d'une souris

Comme d'habitude, devrions-nous dire. Comme d'habitude la finale de la Coupe d'Algérie nous a promis du grand spectacle mais nous n'avons eu droit qu'à un tout petit match disputé par deux équipes hyper-stressées et vaincues par le poids de l'enjeu.Gardons-nous, cependant, de mettre la qualité du pauvre jeu qui nous a été proposé sur le compte de la peur de mal faire des deux équipes. Elles auraient surmonté le handicap de la pression, elles auraient été tout aussi médiocres sur le terrain parce que les joueurs qui la composent sont loin de valoir le statut de joueurs performants qu'on leur attribue.Il y a eu dans ce match des erreurs individuelles et du déchet technique absolument inadmissibles à un tel stade de la hiérarchie du football algérien. Quand un joueur libre de tout marquage se permet de rater une passe sur deux mètres à un coéquipier placé juste à côté de lui, on se demande comment un tel athlète s'est retrouvé dans un club professionnel.Nous avons suivi le match à la télévision et nous avons eu droit aux commentaires de consultants, pour la plupart des ex-joueurs ou des entraîneurs qui ont trouvé que les deux équipes ont adopté un système tactique.Ils doivent prendre les téléspectateurs pour des demeurés car on aurait bien voulu voir de quelle tactique ils parlaient.Disons qu'il y a eu, sur le terrain, deux gardiens de but et vingt joueurs de champ qui n'ont fait que pousser le ballon, histoire de l'éloigner le plus loin possible de son propre camp.Le tout nous a donné un match qui ne marquera pas les esprits comme le font la plupart des confrontations disputées par des clubs algériens. En fait de finale cela n'a été qu'une toute petite partie de football sauvée par le suspense qui l'a animé.