Depuis quelques années le marché revient comme un tsunami,
emportant les illusions d'une humanité candide, pleine de la foi que le
capitalisme est bourré de contradictions sous le poids desquelles il
finira par sombrer. Vers la même époque où V.I. Lénine et Rosa
Luxembourg expliquaient chacun à sa manière, comment le
capitalisme était en train de virer à l'impérialisme qui serait la dernière
étape de son existence ; vivait en Amérique Henry Ford, un industriel qui
n'avait jamais mis les pieds à l'université mais qui allait donner au
système capitaliste un nouveau souffle et un long sursis qui le mèneront
jusqu'au début des années 70. Le «début des années 70», est une date
imprécise mais une expression commode pour désigner le moment où
la longue période de croissance qui caractérisa les économies
occidentales depuis la fin de la guerre, a pris fin. Les deux événements
qui marquent cette période, auxquels il serait raisonnable d'endosser la
responsabilité du retournement de la tendance sont: la fin du Système
monétaire international de Bretton Woods, en 1971 et le choc pétrolier
de 1973. Ces deux événements plongèrent le monde dans une phase
de gestation qui va donner naissance, près d'un quart de siècle plus
tard, à un nouvel état de la civilisation caractérisé par le monopole du
marché sur la régulation. Le système de régulation marchand opère
un retour en force dans l'organisation des sociétés et les modalités
d'affectation de leurs ressources et le processus par lequel le marché
s'impose a reçu le nom de mauvaise augure de déréglementation.
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Posté Le : 11/01/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Kheladi Mokhtar
Source : Les cahiers du CREAD Volume 17, Numéro 55, Pages 79-101