Algérie

La moitié du programme réalisée



La réalisation des programmes scolaires n'a pas dépassé 50% cette année pour les classes d'examen. Cette estimation a été faite par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA).
L'année 2011-2012 accuse un retard de 10 semaines, d'après la déclaration de Idir Achour, chargé de communication du CLA, contacté hier par nos soins. Cette estimation ne diffère pas beaucoup de celle des parents d'élèves. Le retard dans la réalisation des programmes scolaires a atteint 7 semaines», avait déclaré à El Watan Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves, au premier jour de la grève d'une semaine menée par le Cnapest.
«Le retard est estimé à 350 heures», a analysé le CLA, qui a souligné que l'évaluation du retard concerne beaucoup plus les classes d'examen. «Pour les classes de 1re et de 2e années secondaires, c'est une catastrophe», a-t-il jugé. Et de poursuivre : «Depuis 2003, le taux de réalisation des cours pour les élèves des 1re et 2e années secondaires n'a pas dépassé 60% des programmes prévus.»
Aux perturbations climatiques et grèves cycliques des syndicats de l'éducation s'ajoute un arrêt des cours de 5 jours à partir de ce mardi. L'année scolaire 2011-2012 est sérieusement compromise.
Les walis viennent d'envoyer une instruction aux directions de l'éducation pour préparer les établissements scolaires qui vont servir de bureaux de vote. Ainsi, la question de crédibilité du baccalauréat et de l'enseignement en Algérie de manière générale se pose avec inquiétude. La décision de la suppression d'un cours ou d'un chapitre «doit être mûrement réfléchie. Tout doit se faire à l'avance, avant le lancement de l'année scolaire. La suppression pourrait porter sur les cours du premier trimestre comme sur ceux du milieu ou de la fin de l'année scolaire», a analysé Fatima Ben Amer, ancienne inspectrice de l'éducation.
Cette dernière a dénoncé l'impact des décisions d'urgence sur l'activité pédagogique et la formation des générations futures. Docteur en didactique, elle insiste sur le fait que les mesures d'urgence doivent être prises en concertation avec les concepteurs des programmes. «C'est du travail bâclé», a mis en garde l'enseignante à l'université de Béjaïa, spécialiste en
didactique des langues étrangères, en évoquant la suppression de tout un trimestre pour les examens du baccalauréat. «Le programme doit être conçu par une cellule composée de psychopédagogues, de didacticiens et de psycholinguistes»,
a-t-elle souligné.




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