Algérie

La moitié du programme non achevé


La moitié du programme non achevé
Plus de 2151 décisions d'éligibilité ont été annulées depuis le lancement du programme en 2002.Le programme d'aide à l'habitat rural connaît des retards considérables à Boumerdès. La wilaya a bénéficié de 11750 aides depuis 2002, mais seulement 6138 constructions sont achevées, 4513 sont en cours alors que 1099 n'ont pas encore été entamées. En outre, les services concernés font état de 2151 décisions d'éligibilité qui ont été annulées depuis le lancement du programme. C'est dire que des centaines de postulants n'ont pas pu aller jusqu'au bout de leurs démarches en raison des tracasseries administratives. Même ceux qui ont voulu construire en surélévation n'ont pas obtenu des facilitations de la part des services concernés.L'engouement suscité par ce programme varie d'une commune à une autre. Et c'est la commune de Chabet El Ameur qui occupe la tête du classement en termes de taux de réalisation avec 677 habitations réalisées. Elle est suivie par les communes de Naciria et Keddara avec respectivement 645 et 633 bâtisses édifiées. Toutefois, certaines localités, comme Zemmouri, Thénia, Baghlia n'ont pas encore atteint le nombre de 20 projets réalisés.En sus des lourdeurs bureaucratiques, les postulants se plaignent de l'insuffisance du montant de l'aide, notamment après la hausse des prix des matériaux de construction et leur indisponibilité sur le marché. Certains citoyens estiment que les procédures d'octroi de l'aide sont devenues trop compliquées, notamment au niveau des communes cadastrées. «Je suis resté 5 mois pour obtenir le livret foncier et l'acte de propriété notarial, et ce, en payant plus de 40 000 DA, alors qu'auparavant on exigeait un certificat de possession établi par l'APC après la signature de deux témoins», nous confie Rabeh, un habitant de Taâzibt, dans la commune de Naciria. Notre interlocuteur précise avoir eu également à batailler pendant plus d'un an pour avoir l'autorisation de construire, le plan architectural et le permis de bâtir.Des documents qui lui ont coûté près de 20 000 DA. Il y a quelques mois, le wali de Boumerdès avait souligné que les localités qui n'achèvent pas leur programme à temps ne peuvent prétendre à d'autres quotas supplémentaires. «Les APC qui tergiversent pour étudier les dossiers des citoyens souscripteurs sont invitées à transmettre les dossiers aux chefs de daïras qui feront le travail à leur place, mais nous allons demander des comptes», a-t-il ajouté, en reprochant aux services des domaines de mettre beaucoup de temps pour la délivrance des certificats de possession aux citoyens.Le même responsable avait annoncé que 22 sites ont été désignés à travers une dizaine de localités pour la réalisation d'habitations groupées, mais cette option a été «abandonnée» en raison du manque de terrains et la nécessité de préserver l'aspect rural du programme. Il faut dire aussi que la plupart des habitants de la région préfèrent déposer une demande de logement social et attendre, que d'entamer les démarches pour construire un appartement sur leur propre parcelle. Même l'administration ne facilite pas les choses aux postulants pour leur permettre d'avoir l'aide.Les autorités locales se sont focalisées surtout sur les projets destinés au relogement des sinistrés. Le comble, c'est que mêmes au niveau des communes rurales, pourtant non touchées par le séisme, on peine à atteindre la vitesse de croisière en matière de réalisation. À Taouarga, seules 75 constructions ont été achevées, à Tidjellabine (45), Timezrite (286), Béni Amrane (247)...etc. Pourtant, ce n'est nullement les postulants qui y manquent.


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