M. Sellal a atterri jeudi à Aïn Bouchkif, accompagné de huit de ses ministres. 28,74 milliards de dinars pour booster le développement.Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé avant-hier soir, à la clôture de sa rencontre, à la maison de culture Ali Maâchi, avec les représentants de la société civile de la wilaya, l'octroi d'un programme complémentaire de 28,74 milliards de dinars devant permettre la réalisation de 40 opérations relevant de divers secteurs d'activité pour booster le développement. Bien que la part du lion soit dévolue au secteur de l'habitat et de l'urbanisme avec 12,2 milliards de dinars, les travaux publics (4,04 milliards de dinars), l'hydraulique (3 milliards de dinars), l'agriculture (1,15 milliards de dinars), la PME/PMI (1,60 milliard de dinars), l'éducation nationale (1,18 milliard de dinars), l'énergie et les mines (1,18 milliard de dinars) et les PCD avec 1,5 milliard de dinars, cette enveloppe est destinée à «répondre aux besoins de la population». Besoins en matière de désenclavement, d'eau potable de quelques localités en attendant l'eau de mer dessalée, d'assainissement, de scolarisation et de développement économique.
M. Sellal, attentif aux doléances exprimées par les responsables locaux dont le wali, les élus et le mouvement associatif, a lâché du lest puisqu'il a enfin accédé à la demande de réalisation d'une étude pour le tramway, la réalisation d'une nouvelle gare routière, l'octroi de 250 km d'électrification rurale et de beaucoup d'argent pour lever certaines barrières, à l'exemple du déplacement de lignes électriques, permettre le raccordement au réseau de distribution de gaz de ville, la valorisation de la steppe à travers les mises en défens, la réhabilitation des zones industrielles et d'activités.
S'agissant des travaux publics, en plus du renforcement ou la réhabilitation de certaines routes, il y a la réalisation de trois échangeurs pour la ville de Tiaret en attendant l'autoroute des Hauts-Plateaux et le doublement de la RN23 reliant Tiaret à Relizane. D'autres décisions ont été annoncées comme l'aménagement de 15 stades communaux avec pose de gazon synthétique, de trois nouveaux marchés de proximité et surtout la réhabilitation du vieux marché couvert au centre-ville de Tiaret.
Pour rappel, c'est accompagné de huit de ses ministres que M. Sellal a atterri jeudi à 10h à l'aéroport Abdelhafidh Boussouf, à Aïn Bouchkif, qui connaît des travaux de confortement, mais reste fermé à la navigation aérienne. S'ensuivit une visite marathon qui l'a mené sur le chantier de la ligne ferroviaire à voie unique Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 km dont le taux d'avancement n'a pas été avancé en passant par le lancement du projet de réalisation de 1900 logements LPL, ponctuée de la présentation du nouveau pôle urbain nord-est Zmala. Là, le chef du gouvernement a plaidé pour la révision totale du POS, car beaucoup de structures pour un cadre de vie meilleur doivent être adjointes.
M. Sellal a aussi visité le centre d'insémination artificielle du haras national Chaoua, où il a remarqué le peu d'équipements mis à disposition alors qu'il est censé garantir la dépendance en viandes animalières de race, fait une virée champêtre au haras El Mesk des Feghouli ou l'on développe l'élevage équin avant de s'arrêter au chantier de réalisation du complexe mère-enfant, au centre culturel islamique, au centre d'hémodialyse où l'on projette la construction d'un service d'urologie et enfin le stade communal.
Cette importante visite s'est déroulée sous une protection sécuritaire extrême. Les besoins ressassés concernent l'emploi, la relance économique via la reprise des entités publiques dissoutes ou des grands projets structurants non programmés bien que la wilaya ait proposé 90 points, selon son secrétaire général. De jeunes citoyens qui n'ont pu bénéficier de locaux dans le marché de proximité de la cité Cadat ont carrément happé M. Sellal pour lui crier «la hogra de quelques institutions étatiques».
En marge de la visite, certains ministres ont, en aparté, exprimé leur mécontentement, à l'exemple du docteur Tahmi qui dit «reconnaître le grand retard accusé dans le secteur à Tiaret» puisque, ajoute-t-il peiné, «45% des projets n'ont pas été lancés ou connaissent des retards» nonobstant le «non-pourvoi de 70 postes budgétaires pour l'année en cours». «Des décisions seront prises incessamment», promet-il. L'exemple de la piscine olympique qui traîne depuis plus de 25 ans en est l'illustration parfaite de la gabegie qui règne dans ce secteur. M. Ould Kablia, quelque peu distrait, a parlé de son prochain livre, Périple des Ould Kablia dans la Zone 6, édité par l'ANEP, tout en lorgnant sur les services de sécurité qui, a-t-il dit, «font du bon travail au niveau des frontières». Amar Tou, pour sa part, a abordé les questions liées à la crise du FLN, esquivant avec malice des questions liées au manque de financement pour l'achèvement d'une gare routière inscrite au PCD au centre-ville et qui traîne aussi depuis des lustres.
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Posté Le : 03/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fawzi Amellal
Source : www.elwatan.com