La moitié des pays de l'OCI n'ont pas signé la Convention sur les réfugiés

L'OCI, qui prétend s'exprimer au nom du monde musulman, exhorte les Nations unies à trouver rapidement une solution politique au conflit syrien. « Les Nations unies devraient envisager la création en urgence d'une force de maintien de la paix en Syrie afin de réduire l'afflux de réfugiés qui déstabilise la région et le monde », déclare l'Organisation de la coopération islamique dans un communiqué à l'issue d'une réunion d'urgence consacrée à la crise des réfugiés syriens, qui a rassemblé les 57 membres de l'Organisation. Selon ces derniers, « la création d'une telle force est le prélude à la restauration de la sécurité et de la stabilité dans le pays ». Dans son communiqué, l'OCI se dit « préoccupée par l'instabilité politique continue et le chaos en Syrie, à l'origine de l'exode massif d'un nombre toujours plus grand de Syriens fuyant leur patrie en crise, en quête de statut de réfugié ». Cette réunion a mis en évidence deux choses. La première : la responsabilité commune de toutes les nations, en particulier des Etats membres de l'OCI, à ouvrir leurs portes aux réfugiés syriens en signe de compassion et de solidarité islamique. La deuxième : plus de la moitié des Etats membres de l'OCI ne sont pas signataires de la Convention des Nations unies sur les réfugiés qui établit des normes pour le traitement et les droits de ceux qui fuient vers un nouveau pays. Ces derniers ont été exhorté à la signer. L'OCI a salué la « générosité des pays voisins dont la Turquie, la Jordanie, le Liban, l'Irak et l'Egypte pour avoir accueilli des réfugiés syriens en dépit de leurs ressources et capacités limitées ». Plus de quatre millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début de la guerre. Cette vague migratoire exceptionnelle a provoqué une crise en Europe.