Algérie

La modernisation de la justice passe par son indépendance et son autonomisation


La modernisation de la justice passe par son indépendance et son autonomisation
La modernisation de la justice et son développement passent par son indépendance et l'attribution de statuts particuliers à ses fonctionnaires, a indiqué, lundi à Alger, le président du Syndicat national des fonctionnaires de l'administration de la justice (SNFAJ), Farid Mokhtari.
"L'autonomisation de la justice et l'attribution de statuts particuliers à ses fonctionnaires sont des conditions sine qua non pour son développement et à sa modernisation", a précisé Mokhtari, lors d'une conférence-débat sur "les transformations du secteur de la justice", organisée par le forum du quotidien DK-News.
Il a rappelé, à ce titre, que des experts nationaux avaient fait des analyses et des études dans le domaine de la justice et ont abouti à l'obligation de la séparation des pouvoirs, pour une meilleure gestion du domaine judiciaire.
Les conclusions auxquelles sont arrivés ces spécialistes doivent être appliquées, a souligné Mokhtari, convaincu de "l'impératif de créer une justice indépendante de l'administration".
Il a ainsi insisté sur la non-ingérence de l'administration dans les décisions des magistrats estimant que l'émancipation de la justice est "tributaire de la bonne gestion de toutes ses ressources".
Pour Mokhtari, les conditions de qualité, d'écoute, de surveillance et de performance doivent, également, s'appliquer de manière constante à ce secteur.
Le syndicaliste est aussi revenu sur l'obligation de soustraire les fonctionnaires de la justice du statut général de la fonction publique et leur attribuer un statut particulier.
Dans ce même registre, il a souligné l'importance de donner les mêmes droits à tous les corps de la justice, sans disparité dans les salaires, dans les indemnités et les primes.
L'intervenant a souhaité également voir les reformes judiciaires actuelles concordées avec les droits socioprofessionnels des travailleurs, pour aboutir à une justice souveraine.
Afin de permettre aux fonctionnaires de la justice d'exercer dans de bonnes conditions, le syndicaliste a recommandé l'application des notions de management, d'informatique et de nouvelles technologies à ce secteur, pour enfin "sortir de l'archaïsme judiciaire".
De son côté, Maître Merouane Azzi, avocat à la cour, a appelé à l'installation du dialogue entre les avocats et les magistrats qui doivent faire un travail de cohésion et de complémentarité, à même de satisfaire les citoyens.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)