Algérie

La mobilisation s'amplifie



La mobilisation s'amplifie
Une vingtaine d'ONG internationales demandent la remise en liberté des trois personnes placées sous mandat de dépôt dans l'affaire de KBC.Ces associations regroupées au sein du Réseau euro-méditerranéen se sont élevées contre les atteintes répétées à la liberté d'expression et à la presse indépendante.Les organisations signataires de l'appel exhortent en effet «les autorités algériennes à mettre un terme aux attaques de plus en plus fréquentes à l'encontre de journalistes et de médias critiques et à aligner la législation relative aux médias sur les garanties constitutionnelles et les obligations internationales de l'Algérie en matière de droits humains».Relevant avec beaucoup d'inquiétude la multiplication ces derniers mois des attaques contre les journalistes indépendants et les défenseurs des droits humains, ces organisations exigent ainsi la libération de Mehdi Benaïssa, directeur de la chaîne de télévision El Khabar (KBC), de son collègue Ryad Hartouf, et d'une responsable au ministère de la Culture.Pour ces organisations, «ces arrestations font suite à l'inauguration, en juin, du nouvel organisme de réglementation, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, institué conformément à la loi restrictive de 2014 relative à l'activité audiovisuelle. Cette loi a imposé des exigences d'enregistrement excessivement restrictives aux médias audiovisuels du pays».Ces ONG ont relevé que les quatre chaînes de télévision privées qui disposent d'autorisations de diffusion de leurs émissions «ont toutes la réputation de ne pas se montrer très critiques à l'égard du gouvernement».Ces organisations ont évoqué également l'empêchement par les forces de sécurité de la rédaction du journal El Watan de s'installer dans ses nouveaux locaux à Alger le 23 juin, au motif que le bâtiment ne possédait pas de «certificat d'exploitation».Les organisations signataires de cet appel réitèrent leur solidarité avec tous les journalistes indépendants et le personnel des médias visés en raison de leur travail dans la région arabe et appellent les autorités algériennes à cesser de recourir à des procédures administratives abusives pour interdire et criminaliser la liberté d'expression et le journalisme indépendant.Elles demandent la modification de «toutes les lois qui ont permis d'emprisonner des journalistes pour avoir fait leur travail et qui ne sont pas conformes à la Constitution révisée et aux droit international et droits de l'homme, en particulier l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques».Parmi les signataires, il y a le Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme (Anhri), EuroMed Droits, International Press Institute (IPI), l'Association tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), International Media Support (IMS) et l'Association mondiale des journaux et éditeurs de médias d'information.Cet appel s'ajoute à de nombreuses réactions de dénonciation des atteintes à la liberté d'expression en Algérie.


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