Algérie

La mobilisation s'accentue


Hier, ils étaient encore plus nombreux qu'au début du mouvement de protestation lancé à Oran par des enseignants tous paliers confondus, suite à la non-perception de leur salaire. Cette dernière revendication n'est pas la seule condition pour la reprise des cours puisque les contestataires ont soulevé d'autres points qui leur semblent très importants pour un secteur aussi sensible.Plus que jamais, les grévistes se disent déterminés à ne pas céder aux pressions, notamment par des ponctions sur salaire. À ceux qui leur font remarquer que certaines de leurs doléances ont été satisfaites et que rien ne justifie la poursuite du mouvement, ils répondent : «Vous parlez du passage de la commission d'enquête du ministère de tutelle qui a limogé trois administrateurs de la Direction de l'éducation ' De l'octroi à effet rétroactif de la prime ' De la fixation de la date du 8 de chaque mois pour le versement des salaires ' Parlons de nos salaires, que peut-on faire avec 30 000 00 DA face à un pouvoir d'achat de plus en plus bas. Et qu'en est-il des conditions d'enseignement ' » Parmi les revendications soulevées hier lundi lors d'un rassemblement tenu devant le siège de la Direction de l'éducation : la revalorisation du point indiciaire, la revalorisation salariale pour un meilleur pouvoir d'achat, la révision du programme scolaire, l'intégration des contractuels...
Un mouvement qui a démarré à Oran en raison d'un retard de versement de salaire, sachant que pour la première fois, cette grève n'a pas été encadrée par des syndicats du secteur.
Un débrayage qui semble à présent s'élargir à d'autres wilayas où, au départ, les enseignants apportaient seulement leur soutien à leurs collègues d'Oran, pour finir par rejoindre les rangs de la protestation pour exiger la réforme du système éducatif et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de plus en plus avilissantes au niveau national. Les grévistes disent camper sur leur position et ne comptent pas assurer de sitôt leurs cours, encore moins assurer les examens tant qu'ils ne voient pas leurs conditions s'améliorer et leurs doléances satisfaites. Une situation qui inquiète de plus en plus les parents d'élèves qui voient leurs enfants déserter les cours en raison de cette grève, qui rentre dans sa deuxième semaine.
Amel Bentolba
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