Algérie

La mobilisation anti-Moubarak maintient son rythme




Selon l’AFP, des milliers de manifestants sont présents sur la place Tahrir, alors que plusieurs centaines d’autres sont rassemblés devant le Parlement, protégé par des blindés.  
Au nord, à Alexandrie, un rassemblement a été signalé. En d’autres localités et contrées du pays, plusieurs mouvements de contestation à dimension sociale sont signalés. Ils portent sur les salaires ou les conditions de travail. En effet, des manifestations ont eu lieu mardi et hier dans les arsenaux de Port-Saïd, à l’entrée nord du canal de Suez, ainsi que dans plusieurs sociétés privées travaillant sur cet axe stratégique du commerce mondial. A l’aéroport du Caire, des mouvements sociaux ont eu lieu dans certaines sociétés de services ou parmi des employés des services de sécurité. A leur tour, des fonctionnaires du département des statistiques gouvernementales ont manifesté dans la capitale.   
Des mouvements à portée sociale sont entre-temps signalés dans des usines textiles de Mahallah, dans le delta du Nil, ou encore dans une société gazière du Fayyoum, au sud du Caire, et dans la ville industrielle de Helwan, aux alentours de la capitale, sachant que le pouvoir égyptien a promis lundi dernier une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite.    Au sud, au moins trois personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements entre la police et des manifestants.
Les manifestations ont commencé lundi dans la ville d’El Khargo, à plus de 400 km au sud du Caire, et ont dégénéré mardi après qu’un policier eut insulté les protestataires. La police a alors tiré à balles réelles sur des manifestants, faisant plusieurs blessés ; trois d’entre eux ont succombé hier à leurs blessures, selon l’AFP. Les manifestants ont réagi en mettant le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du parti du président Hosni Moubarak, le PND. A rappeler que dans sa manœuvre d’absorber la colère populaire, Moubarak a annoncé la création d’une commission pour amender la Constitution. Comme il a indiqué qu’il ne briguerait pas un sixième mandat en septembre. L’opposition, de son côté, conteste essentiellement les articles de la Constitution liés aux conditions très restrictives de candidature à la présidentielle et au mandat présidentiel.              
Mardi dernier, le vice-président Omar Souleïmane a assuré que le président était «en faveur d’une véritable passation du pouvoir». Aussi, il a indiqué qu’«il n’y aura ni la fin du régime ni un coup d’Etat, car cela signifierait le chaos».
Le même jour, la foule de la place Tahrir a réservé un accueil triomphal au cybermilitant et cadre de Google, Wael Ghonim, libéré lundi après 12 jours aux mains des très redoutés services de sécurité d’Etat. Les Etats-Unis ont souhaité des réformes «irréversibles» dans le cadre de la transition politique, tandis que la France a appelé à «l’émergence des forces démocratiques» pour une transition qui doit se dérouler «sans violence et aussi rapidement que possible». M. Souleïmane a rejeté les «ingérences étrangères» dans les affaires de l’Egypte, observant qu’elles étaient «plutôt une invitation à davantage de chaos».    
Par ailleurs, les services d’immigration égyptiens ont reçu la consigne de ne pas laisser entrer de Palestiniens dans le pays. Ainsi, douze Palestiniens ont été renvoyés après avoir atterri à l’aéroport du Caire.   
 


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