Douze grands experts algériens, de renommée
mondiale avérée, ont été élus pour contribuer à l'élaboration de la mouture
finale du projet portant réforme de la justice en Algérie. L'on sous-entend que
le travail auquel ils sont assignés touchera aussi les aspects pratiques et
réglementaires liés aux relations devant statuer sur les attributions et les
prérogatives des corps des magistrats et des avocats. En effet, ces derniers
représentent deux soubassements fondamentaux et deux socles essentiels qui
constituent les deux faces d'une même pièce de monnaie.
Car
sans la présence de l'un sur l'échiquier, l'autre ne peut, à lui seul, faire
valoir le droit, l'équité et la justice même s'il s'efforce intentionnellement
à vouloir le faire pour y arriver.
L'Union européenne est partie prenante dans l'appui au projet de
réforme de la justice en Algérie (UAP), signifie un juriste rencontré à l'hôtel
«Bel Air» d'Aïn Témouchent. Jeudi dernier, à l'occasion de la célébration de la
journée nationale des avocats, une journée d'information a été organisée par
l'ordre de la coopération relevant de la cour de Sidi Bel-Abbès, qui comprend
800 adhérents, selon M. Othmani Mohamed président de l'OA. Ce dernier a inscrit
cette manifestation dans le cadre de la commémoration du 51e événement marquant
la mort de maître Ali Boumendjel, tombé au champ d'honneur, durant la guerre de
Libération nationale. Le plus dur à concrétiser sur le terrain est le fait de
savoir «comment participer au développement de la société par l'édification de
l'Etat de droit?». Cet important objectif motive l'association des droits des
justiciables algériens (ADJA) qui est décidée à inscrire ses actions dans le
cadre «du principe de la promulgation de la culture juridique» et «de l'aide
aux justiciables» conformément aux orientations du centre juridique
socio-culturel (CJSC) qui oeuvre grâce au soutien de l'UE, sensible à mettre en
oeuvre son appui à toute idée originale en mesure de répondre aux besoins des
praticiens du droit grâce à l'introduction des nouvelles technologies dans la recherche
par l'informatique» ainsi qu'aux «besoins justiciables». Le plus gros qui reste
à réaliser, estime Maître Bennegueduch Mohamed Amine, représentant l'ADJA, est
«la mise à niveau des connaissances des avocats», un travail de longue haleine
qui intéresse en profondeur la réforme de la justice et l'UAP particulièrement.
Par ailleurs, il ne faut pas que la formation continue touche uniquement les
magistrats, un besoin vital et indispensable à plus d'un titre, mais elle doit
aussi s'élargir à l'autre volet avec la même rigueur et le même engouement. «Ça
va venir», dit un expert sans, toutefois, se prononcer sur la faisabilité du
projet et sur le début de son lancement.
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Posté Le : 24/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : B B
Source : www.lequotidien-oran.com