La mise en place du Centre de veille et de gestion des crises vise à renforcer l'action du MAE

La mise en place du Centre de veille et de gestion des crises s'inscrit dans le cadre du processus continue de "modernisation" et de "rehaussement" de l'efficacité des instituons de l'Etat et du renforcement des de l'action du ministère des Affaires étrangères.Mis en place conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ce Centre implanté au siège du ministère, a été inauguré jeudi par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra à l'occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne.Le chef de la diplomatie algérienne a symboliquement donné le message de l'entrée en fonction de ce Centre à l'ensemble des postes diplomatiques et consulaires d'Algérie à l'étranger.M. Lamamra a, à cette occasion, visité les différentes unités de ce Centre dont la salle des opération et le centre d'appel (Call center) lequel peut être joint par téléphone au 021 50 45 00 (lignes groupées) ou par mail (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).Le Centre est une nouvelle structure qui "s'inscrit dans une perspective d'aide à la décision à travers la collecte et l'analyse de l'information stratégiquement pour anticiper et gérer les crises de toutes natures", a-t-on indiqué auprès du ministère des Affaires étrangères, précisant que ce mécanisme devrait assurer une veille permanente qui permettra de prévaloir des situations à risque ou des crises pour les gérer "promptement, efficacement et de manière coordonnée".Le Centre s'appuiera sur le réseau diplomatique et consulaire à travers le monde pour optimiser les conditions de prise en charge de la sécurité des ressortissants algériens, selon les explications fournies au ministre lors de sa visite aux différentes unités de cette structures.Le Centre a également pour mission d'informer, de prodiguer des conseils et d'orienter les ressortissants algériens dans les zones à risques ou en crise.Ses activités sont appelées à monter en puissance graduellement et son statut, son organigramme interne et ses modes opératoires seront formalisés après avoir suivi l'épreuve d'une période expérimentale.Il sera également appelé, dans un avenir proche, à développer des mécanismes de coopération et d'échange d'informations avec d'autres structures similaires au niveau national avec d'autres départements ministériels ainsi qu'au niveau international avec des pays amis et des organisation internationales, a-t-on ajouté.M. Abdelhamid Abdaoui, conseiller du ministre, qui a présenté un exposé sur le fonctionnement du Centre, a cité l'exemple de la gestion de la tragédie de La Mecque, précisant que le Centre a reçu des information de la représentation diplomatique algérienne à Djedda et à travers les sources ouvertes.Il a indiqué que les cadres concernés ont été mobilisés au niveau du MAE pour déclarer l'état de crise et provoquer la réunion de la cellule de crise, qui recueillait des informations concernant les ressortissants algériens pour vérifier et confirmer des informations par rapport aux personnes disparues, décédées et hospitalisées, a-t-il souligné.Répondre aux nouvelles exigences de la diplomatie...Par ailleurs, M. Lamamra a visité le chantier de l'Institut diplomatique et des relations internationale (IDRI) dont le bâtiment est situé à l'intérieur du siège du ministère.L'IDRI s'est engagé dans l'effort de parfaire ses programmes et de les actualiser en fonction des nouvelles exigences de la diplomatie internationale, a-t-on indiqué au MAE, précisant que des stages pratiques de perfectionnement sont dispensés, avec le concours de partenaires étrangers, sur des thématiques destinées à préparer le diplomate à de nouveaux défis.Depuis sa création, l'Institut a assuré la formation de dix promotions de grade d'attachés et de secrétaires diplomatiques. La onzième promotion, dont la formation a débuté le 15 septembre 2015, concerne 84 diplomates stagiaires (23 secrétaires et 61 attachés diplomatiques).Pour cette année, il a été décidé l'introduction, pour la première fois, de cours adaptés aux exigences de la diplomatie moderne visant à mieux préparer le futurs diplomates.L'IDRI organise, par ailleurs, des cycles de perfectionnement au profit des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et cadres des autres institutions publiques.Au niveau international, l'IDRI est membre de l'Assemblée générale des directeurs et doyens des académies diplomatiques et instituts de relations internationales (qui regroupe plus de 100 instituts et académies diplomatiques). L'Institut est également membre fondateur du groupe des instituts diplomatiques arabes.Dans le cadre de la coopération, l'IDRI a signé des accords avec les établissements similaires, ainsi qu'avec des organismes internationaux, notamment l'UNITAR.